Voici pourquoi Mohamed El Brini s'est retiré du Conseil national de la presse

Mohamed El Brini.

Mohamed El Brini. . DR

Mohamed El Brini, vétéran de la presse marocaine, a refusé de siéger au Conseil nouvellement créé, et ce en tant que membre honorifique. Explications.

Le 22/07/2018 à 11h22

Mohamed El Brini, fondateur et ancien directeur de publication du quotidien Al Ahdath Al Maghribia, après avoir été pendant longtemps rédacteur en chef du quotidien Al Attihad Al Ichtiraki, a décliné la proposition de devenir membre honorifique du Conseil national de la presse (CNP).

El Brini avait été proposé par la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) pour siéger au CNP selon la loi 90-13 instaurant cette instance.

Hier, samedi 21 juillet, ce professionnel de la plume a envoyé une lettre aux membres de la FMEJ, leur faisant savoir sa ferme décision de ne pas figurer au sein du CNP et leur expliquant les raisons de ce refus.

Joint par le360, Mohamed El Brini nous a fait part de son mécontentement quant au déroulement des événements ayant accompagné la naissance de cette instance.

«J’aurais aimé que le Conseil national de la presse puisse apporter une pierre à l’édifice de ce métier et redore l’image de la presse nationale mal perçue par un grand nombre de nos concitoyens. Mais hélas, cette instance à peine née ne fait que consacrer les maux dont souffre le domaine», regrette-t-il.

Le déroulement des élections avec notamment le retrait de deux listes, le recours par les journalistes de la MAP à la justice et la polémique qui enfle jour après jour font dire à Mohamed El Brini que cette instance est déjà malade. 

«J’ai dit à mes amis au sein de la FMEJ que je ne pourrais rien apporter au Conseil. Car le climat est malsain et les joutes entre certains membres de cette instance ne font que consacrer le malaise du métier. J’ai donc préféré me retirer pour ne pas contribuer à aggraver les maux du métier puisque le conseil manque de crédibilité», ajoute El Brini.

Ce refus, qui en dit long sur le processus de mise en place du «comité des sages!», compromet toutes les chances de poursuivre le processus en vue d’asseoir ce conseil.

Par Abdelkader El-Aine
Le 22/07/2018 à 11h22