Algérie: la grève contre une nouvelle loi sur la retraite largement suivie

Les syndicats prévoient de revenir à la charge avec une nouvelle grève de deux jours les 24 et 25 courant.

Les syndicats prévoient de revenir à la charge avec une nouvelle grève de deux jours les 24 et 25 courant. . DR

La grève de deux jours entamée lundi par les syndicats autonomes algériens a été largement suivie a affirmé l'intersyndicale. La protestation vise une nouvelle loi sur les retraites, décidée sous l’effet de la crise économique qui affecte le pays.

Le 18/10/2016 à 10h28

Treize syndicats algériens de différents secteurs, notamment de la fonction publique, ont lancé un appel à la grève les 17 et 18 octobre pour faire reculer le gouvernement sur sa décision d'annuler la retraite anticipée, annoncée lors du dernier dialogue social, tenu en juin dernier.

Selon l’intersyndicale, le taux de suivi de la grève dans le secteur de l’éducation s’élève à 68,76%, à 72% dans le secteur de la santé publique et à 70% parmi les vétérinaires. Dans les autres secteurs, le taux de suivi varie entre 35% et 72%, assure la même source, qui rappelle les revendications de son association dans l'élaboration du nouveau code du travail, de la protection du "pouvoir d’achat des travailleurs et des fonctionnaires surtout ceux qui ont des faibles salaires, ainsi que la prévention des conséquences négatives du projet de Loi de finances 2017".

Les syndicats, qui prévoient de revenir à la charge via une nouvelle grève de deux jours les 24 et 25 octobre, comptent procéder à une évaluation, à l'issue de ces mouvements de protestation, avant de décider des suites à donner, si le gouvernement persistait à maintenir sa décision de supprimer la retraite proportionnelle.

Pour protester contre cette mesure impopulaire, les représentants des syndicats autonomes s'étaient réunis à Alger pour prendre une décision commune.

L'Intersyndicale regroupe des organisations syndicales autonomes (non affiliées à l'Union générale des travailleurs algériens, UGTA, proche du pouvoir) représentatives, entre autres, des secteurs publics de l'éducation, de la santé et de la poste qui emploient quelque trois millions de fonctionnaires.

Avant l'appel des syndicats de la fonction publique, ceux des industries pétrolière et mécanique étaient montés au créneau pour dénoncer cette mesure.

Le 1er septembre dernier, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal avait annoncé que son gouvernement ne reviendrait pas sur la décision de réformer le système des retraites, dont la suppression de la retraite anticipée.

Le projet de loi fixant l'âge de départ à la retraite à 60 ans entrera en vigueur le 1er janvier prochain, après son adoption par le Parlement.

Le 18/10/2016 à 10h28