Algérie. Les bonnes affaires des fils du général Gaïd Salah

Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne.

Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne. . dr

Alors que Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne, profite de la maladie du président Bouteflika pour se positionner en tant que futur locataire du palais Mouradia, ses nombreux fils multiplient les affaires et les frasques.

Le 08/06/2017 à 13h41

Il est vrai que le chef de l'armée algérienne concentre sur lui les feux des projecteurs au point de faire oublier le président Bouteflika, complètement disparu des écrans radars après son apparition mutique lors des législatives de mai dernier. Tout est prétexte au général-major pour s'afficher sous l'oeil des caméras et autres objectifs des médias algériens, excepté l'APS (porte-voix du clan Bouteflika). Mais l'ompniprésence du non moins omnipotent général algérien ne pourrait cacher le très juteux business auquel se livrent ses nombreux enfants du côté d'Annaba, fief natal et familial de Gaïd Salah. "Trois de ses filles, Amel, Nassima et Lamia, viennent de s'associer au sein de la société Ezahra, qui exploitera un centre commercial", rapporte en effet Maghreb Confidentiel. "Les trois quadragénaires pourraient tenter de transformer l'hôtel Ezzahra (ex-Hôtel de Nice), en plein centre de la ville: cette grande bâtisse de l'ère coloniale, désaffectée depuis plusieurs années, est actuellement détenue par la commune, qui lui cherche une nouvelle affectation", explique notre confrère, relevant que les malls sont devenus un véritable must pour les fils des généraux algériens, dont ceux du patron Gaïd Salah.

Les filles de Gaïd, d'abord! "Jusqu'à présent, elles n'avaient pas d'activités économiques connues, à l'exception de la benjamine, propriétaire d'une entreprise de promotion immobilière, El Bahdja Med, dûment agréée par le ministère de l'habitat et de l'urbanisme", relève la même source.

En revanche, en ce qui concerne les garçons, ils "sont très en flèche, en particulier Boumediène Ahmed Gaïd". A 38 ans, ce dernier est actionnaire (excusez du peu!) de huit entreprises. "Particulièrement actif dans l'agroalimentaire, il possède notamment la laiterie-fromagerie Soprod, la société AGB Yagout, active dans le stockage de céréale et la production de pâtes et de semoule, mais aussi la firme d'embouteillage d'eau de source Aquaminéral, établie dans la wilaya d'El Tarf", détaille le site d'information. Et ce n'est pas tout! Boumediene "s'active aussi dans le BTP, avec les sociétés Ryan's Built et Polymère Est (commercialisation du bitume et exploitation de carrières de sable, notamment), et possède des entrepôts sous douanes au travers de la société PSDA, au côté de son frère Adel Ahmed Gaïd, patron d'un petit quotidien arabophone annabi, Edough News".

Ce n'est que la partie émergente de l'Iceberg. La pieuvre des Gaïd Salah étend ses tentacules à d'autres activités très fructueuses, à la faveur de la puissance du père galonné.

Seulement voilà, à Annaba et ailleurs, les fils de Gaïd Salah se font trop visibles. Une sur-visibilité qui pourrait évidemment mettre à mal l'ambition présidentielle du père. Et ce n'est pas seulement à cause des affaires juteuses accumulées à l'ombre du père, bien des frasques sont aussi à mettre aussi au passif des fils du général. Ces derniers se comportent comme de véritables seigneurs. Pas plus tard qu'en semptembre dernier, le deuxième fils de Gaïd, Karim pour ne pas le nommer, a rétardé tout un batreau à Marseille parce que sa voiture luxueuse était encore en réparation dans un atelier spécialisé!

Par Ziad Alami
Le 08/06/2017 à 13h41