Arabie saoudite. Le premier grand spectacle de catch marqué par un raté

Le catch est populaire en Arabie saoudite, et ses stars, à l'image de John Cena (bras en l'air), ont de nombreux fans.

Le catch est populaire en Arabie saoudite, et ses stars, à l'image de John Cena (bras en l'air), ont de nombreux fans. . AFP

Tout devait être parfait pour le premier spectacle de catch en Arabie saoudite, si ce n'est que les autorités ont dû officiellement présenter des excuses en raison d'une vidéo promotionnelle montrant des catcheuses à moitié nues.

Le 30/04/2018 à 09h11

Ces images ont été accueillies par des cris euphoriques de spectateurs, hommes et femmes.

"Nous nous excusons auprès des spectateurs qui ont regardé l'événement de la WWE, qui s'est tenu à Jeddah hier, pour les clips diffusés de femmes habillées de façon indécente", a déclaré, dans un communiqué samedi, l'Autorité générale du sport du royaume saoudien. De telles images sont "interdites" et le resteront, a assuré cette organisation qui dépend du gouvernement.

Des enregistrements de la vidéo continuent de circuler sur les réseaux sociaux dans ce Royaume musulman conservateur. Le catch est populaire dans le Golfe, notamment en Arabie saoudite, et ses stars, à l'image de John Cena, ont de nombreux fans.

L'Arabie saoudite, qui s'ouvre de plus en plus sous l'impulsion du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, a accueilli ces derniers mois une série de concerts et une semaine de la mode.

Le Royaume commence à ouvrir des salles de cinéma, après 35 ans d'interdiction, et a limité les pouvoirs de la police religieuse. Mais les milieux conservateurs saoudiens restent influents et les autorités donnent parfois des coups de frein aux avancées.

À l'heure actuelle, les Saoudiens dépensent des milliards de dollars chaque année pour aller voir des films ou des spectacles et visiter des parcs de loisirs dans des centres touristiques voisins comme Dubaï.

Le roi saoudien Salmane a donné samedi soir le coup d'envoi pour la construction d'une "cité du divertissement" près de la capitale Riyad, un mégaprojet qui s'inscrit dans la volonté du Royaume de s'ouvrir et de diversifier son économie trop dépendante du pétrole.

Ce projet géant à Qiddiya, au sud-ouest de Riyad, s'étendra sur 334 km2. Il est présenté comme l'équivalent d'un Disneyland où les autorités espèrent attirer "17 millions de visiteurs d'ici 2030".

Le 30/04/2018 à 09h11