Attentats de Paris: le commerce prospère des vidéos des assauts à Saint-Denis

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Les jeunes de Saint-Denis ont mis en pratique l'ingénieuse idée de vendre aux reporters des chaînes de télé mondiales des vidéos de l'assaut qu'avaient lancé la police française mercredi à l'aube contre l'immeuble de la rue Corbillon où une femme kamikaze s'est fait exploser.

Le 19/11/2015 à 13h45

Ces assauts ont été menés par les brigades RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) et la BRI (Brigade de recherche et d'intervention).

Ces jeunes, pour la plupart des voisins de l'immeuble où s'étaient réfugiés les terroristes, ont réussi mercredi à filmer les interventions policières sur la scène du crime notamment la partie jugée très intéressante, et donc éventuellement lucrative, des échanges de tirs et de la violente explosion d'une femme, Hasna Aït Boulahcen, ayant actionné sa charge explosive.

Sur l'avenue de la République et la rue Corbillon où ont eu lieu les assauts, ces jeunes proposent à au prix fort ces vidéos, certaines séquences étant négociées entre 200 et 500 euros.

Un jeune algérien a proposé mercredi soir à un journaliste de Le360, se trouvant sur place, de fournir une "vidéo d'une bonne résolution" en échange de 200 euros.

Les journalistes des chaînes allemandes, américaines, japonaises, russes et sud-coréennes ont eu recours à ces enregistrements pour alimenter leurs reportages.

Comme quoi, même dans les pires moments, il s'en trouve toujours des gens à tirer profit du malheur des autres.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/11/2015 à 13h45