Attentats du 13 novembre 2015 à Paris: deux nouveaux mandats d'arrêt délivrés en France

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La France a délivré deux nouveaux mandats d'arrêt dans l'enquête sur les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris, à l'encontre d'Osama Krayem, détenu en Belgique, et d'un autre homme en fuite, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Le 23/12/2016 à 18h13

Avec ces deux hommes, douze protagonistes sont désormais poursuivis dans l'enquête française sur les attentats les plus meurtriers de l'histoire récente de ce pays (130 morts). Neuf jihadistes, arrivés de Syrie, dont certains qui y étaient partis de France, avaient aussi trouvé la mort au moment des attentats ou dans les jours qui avaient suivi.

Né en Suède de parents réfugiés syriens, Osama Krayem, 28 ans, est un trait d'union entre les groupes qui ont frappé Paris le 13 novembre l'an dernier et Bruxelles le 22 mars 2016 (32 morts).

Arrêté le 8 avril à Bruxelles, il est soupçonné d'avoir acheté les sacs utilisés pour les attaques contre l'aéroport et le métro de la capitale belge. Il avait en outre été filmé par la vidéosurveillance en compagnie du kamikaze du métro, Khalid El Bakraoui, quelques minutes avant l'attentat.

Dans leur mandat d'arrêt, émis le 21 novembre, les juges français rappellent aussi que son ADN a été trouvé dans plusieurs caches ayant hébergé les membres des commandos de Paris.

L'autre mandat d'arrêt concerne un homme dont l'identité reste incertaine. Il avait été enregistré le 20 septembre au sein du flot des réfugiés sous le nom d'Ahmad Alkhald sur l'île de Leros en Grèce, où il est passé le même jour que Osama Krayem.

Les investigations ont révélé que les deux hommes, qui disposaient de faux passeports syriens, avaient ensuite été pris en charge dans la nuit du 2 au 3 octobre à Ulm, en Allemagne, par le seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre, Salah Abdeslam.

Dans leur mandat d'arrêt, les juges français notent que l'ADN d'Ahmad Alkhald a été retrouvé sur le gilet explosif déclenché par l'un des jihadistes à Paris et sur la ceinture abandonnée par Salah Abdeslam en banlieue parisienne dans la nuit du 13 au 14 novembre, a expliqué une source proche du dossier.

Le 23/12/2016 à 18h13