Baisse attendue de la production mondiale de céréales en 2024

Un champ de blé au Dakota du Nord, le premier état producteur de blé des États-Unis en 2022.

Selon des estimations publiées par le ministère américain de l’Agriculture (USDA), la production mondiale de blé et d’autres céréales devrait s’inscrire à la baisse pour la campagne 2023-2024, en raison du recul de la production en Amérique du Nord et en Europe.

Le 12/08/2023 à 07h01

La production mondiale de blé devrait être moins abondante pour la campagne 2023-2024 du fait d’un repli de la production au Canada et en Europe, légèrement compensé par davantage de production en Ukraine, selon des estimations publiées vendredi par le ministère américain de l’Agriculture (USDA) dans son rapport mensuel «Wasde».

L’offre mondiale de blé va reculer marginalement de près de 3 millions de tonnes à 793,37 millions alors que l’Union européenne devrait voir ses récoltes diminuer de 3 millions de tonnes à 135 millions de tonnes, du fait d’un déclin en Espagne, en Lithanie et en Roumanie. Le Canada va également afficher une réduction de 2 millions de tonnes du fait de la sécheresse, estime le rapport Wasde.

L’Ukraine devrait produire 3,5 millions de tonnes de plus que lors de la campagne précédente, selon l’USDA, avec une production de 21 millions de tonnes. Mais du fait de l’expiration de l’accord de passage avec la Russie dans la mer Noire, le montant de ses exportations est estimé inchangé à 10,50 millions de tonnes.

La production de blé des États-Unis est vue en léger repli à 47,20 millions de tonnes et ses exportations également à 19,05 millions.

L’état des stocks mondiaux va légèrement reculer à 265,6 millions de tonnes, mais ceux des États-Unis sont supérieurs aux attentes à 16,75 millions de tonnes, ce qui faisait légèrement reculer le cours de la céréale à la parution du rapport.

Pour le maïs, la production mondiale pour 2023-2024 est revue en nette baisse de presque 11 millions de tonnes tandis que les stocks vont aussi diminuer de presque 3 millions. La production américaine devrait reculer de presque 6 millions de tonnes à 383,8 millions et celle de l’Union européenne de presque 4 millions à 59,7 millions.

La production ukrainienne en revanche va être meilleure à 27,5 millions de tonnes (+2,5 millions) mais ses exportations ne devraient pas changer, toujours sous la pression de la guerre, à 5,5 millions de tonnes.

Pour le soja, la production mondiale de maïs devrait reculer de 2,5 millions de tonnes à 402,8 millions du fait d’un repli de la production aux États-Unis. Les stocks mondiaux seront un peu en retrait à 119,4 millions à la suite d’une baisse des stocks américains. Les États-Unis devraient aussi voir leurs exportations de maïs comme de soja diminuer.

Par Le360 (avec AFP)
Le 12/08/2023 à 07h01