Belgique: polémique après la libération d'une terroriste condamnée à 15 ans de prison

Le 14 avril 2016, la cour d'appel de Bruxelles avait condamné Fatima Aberkan à 15 ans de prison.

Le 14 avril 2016, la cour d'appel de Bruxelles avait condamné Fatima Aberkan à 15 ans de prison. . DR

La justice belge vient de remettre en liberté une femme condamnée en avril dernier à 15 ans de prison ferme pour activité terroriste, après qu'elle ait introduit un recours près la Cour de cassation.

Le 10/08/2016 à 16h00

Surnommée "l'égérie belge de Daech", Fatima Aberkan, âgée de 55 ans, a été libérée suite à une décision de la chambre des mises en accusation de Bruxelles. Selon les médias belges, cette décision a suscité l'incompréhension générale parmi la population et la classe politique au regard de l'implication avérée de la prévenue dans des actes terroristes, relevant que la chambre a décidé de la remettre en liberté sous conditions, sans expliquer ni motiver sa décision.

Elle a été libérée sous une caution d'un montant de 5.000 euros (55.000 DH), avec notamment l'interdiction de se rendre dans la commune de Molenbeek, l'obligation d'entamer un programme de déradicalisation, de faire acte de présence au commissariat une fois par semaine, de ne pas quitter son domicile entre 22 h et 7 h, ne pas quitter le territoire belge, de ne pas consulter des sites pro-EI et de remettre ses passeports aux autorités.

Condamnée dans un premier temps à 8 ans de prison pour participation à des activités terroristes, Fatima Aberkan a ensuite écopé d'une peine de 15 ans de prison en appel, soit la peine la plus lourde jamais infligée à une djihadiste en Belgique. Son avocat a ensuite introduit un pourvoi en Cassation pour contester cette décision. En raison du fait que le pourvoi ne sera examiné que le 5 octobre prochain, la chambre des mises en accusation a donc décidé de la libérer.

"La cour n'a fixé l'audience qu'au 5 octobre prochain. Selon moi, c'était un délai beaucoup trop long. J'ai alors introduit une requête de remise en liberté de ma cliente, à ce motif, devant la chambre des mises en accusation", a expliqué son avocat cité par la presse belge.

Le 10/08/2016 à 16h00