Côte d’Ivoire: la BRVM se hisse au sommet des bourses africaines

 
 

    . DR

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de la zone UEMOA a enregistré un bond de près de 18% de son principal indice boursière, ce qui en fait l’une des places boursières les plus performantes en 2015.

Le 05/01/2016 à 18h22

La BRVM de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), basée à Abidjan, vient d’achever une année faste et se hisse au rang de marché le plus performant du continent. BRVM Composite, son indice qui représente l’ensemble de ses valeurs cotées, a enregistré un bond de 17,7% durant l’année écoulée.

Une forme pétillante alors que la grande majorité des places boursières du continent termine l’année 2015 dans le rouge et que les performances des principales bourses mondiales paraissent bien modestes.

L’institution boursière sous régionale commune aux huit pays de la zone francs CFA en Afrique de l’ouest (regroupé au sein de l’UEMOA) montre qu’à l’exception des bourses du Botswana et de Johannesburg dont les principales indices comptabilisent respectivement 11,58% et 1,85% de hausse en monnaie locale, les autres places africaines ont vu leurs principales indices chuter avec par exemple -7,22% pour le MASI (Maroc) et - 17,36% pour le NGSE ASI (Nigeria).

Ce positionnement est lié à la consolidation de la croissance au sein de l’UEMOA et particulièrement en Côte d’Ivoire» explique la BRVM. Le dynamisme de l’Union, avec une croissance de 6,4% en 2014 et 6,6% attendue en 2015, est en effet dopé par l’économie ivoirienne et ses 9% de hausse de son PIB.

Autre raison évoquée, «la stratégie de promotion régionale et internationale déployée depuis plus de trois ans» avec des Roadshow organisés cette année à Londres et à New-York» et «les atouts de l’intégration, de la stabilité monétaire, …». Des facteurs qui suscitent l’intérêt grandissant des investisseurs internationaux pour une place qui apparaît manifestement loin de la méforme de l’économie mondiale marquée par la contre-performance des pays émergents et les dérives de l’or noir.

Avec ses 39 sociétés cotées et 7 500 milliards de F CFA (11,45 milliards d’euros) de capitalisation du marché des actions (contre 6 320 milliards fin 2014), la BRVM reste bien modeste face à Johannesburg, Lagos ou Casablanca, les principales places africaines. La place sous régionale présente néanmoins des perspectives intéressantes avec l’arrivée de nouveaux acteurs (Bank of Africa – Mali et de NSIA Banque déjà annoncée) et son projet de création d’un compartiment dédié aux PME.

Par Georges Moihet
Le 05/01/2016 à 18h22