Diapo. Algérie: les images choc de la barbarie répressive

DiaporamaAprès avoir multiplié sans succès manoeuvres et manipulations, le Général Gaïd Salah a tenté en vain, pour la première fois depuis le déclenchement de la révolte anti-système, le 22 février dernier, un recours suicidaire à la manière forte. Images de la barbarie répressive.

Le 13/04/2019 à 14h26

Face à des manifestants pacifiques, dont des enfants et des personnes âgées, le pouvoir a eu recours à la manière forte, comme en témoigne ici l'usage excessif des canons à eau.  . DR

Le chef d’état-major de l'armée algérienne, le Général Gaïd Salah, a finalement dévoilé son vrai visage hideux en ordonnant, après moult manoeuvres et manipulations pour maintenir au pouvoir la bande mafieuse et prédatrice tapie au Club des Pins, à Alger, de mater pour la première fois depuis le 22 février, les millions d’Algériens sortis partout ce 12 avril, pour le huitième vendredi consécutif, revendiquer le départ de tout le système.

Après le coup de Jarnac planté par les soi-disant parlementaires, députés et sénateurs compris, qui ont joué le jeu de la «Mafia des Généraux», contre la volonté du peuple, en nommant l’ex-président du Conseil de la Nation, le très controversé Abdelkader Bensalah, en tant que président par intérim, c’est au tour de la police de remplir, conformément aux instructions galonnées de Gaïd Salah, sa part du «contrat» en commettant l’irréparable.

Matraques, bombes lacrymogènes, canons à eau… tous les moyens étaient bons pour mater les manifestants. Les images parvenues des lieux des manifestations, notamment celles du centre d'Alger, suffisent à démontrer la cruauté de l’intervention policière contre les manifestants, y compris des enfants et des personnes âgées, dont le seul «délit» est de simplement vouloir se débarrasser d’apparatchiks prédateurs, pour qu’au bout de la longue nuit savamment orchestrée par le clan d’El Mouradia, émerge cette lueur de liberté et de démocratie, appelée des voeux et des hautes luttes du peuple algérien frère.

Ni Abdelkader Bensalah (président par intérim), ni Noureddine Bedoui (premier ministre de la transition), ni Tayeb Belaïz (Président du Conseil constitutionnel), encore moins Gaïd Salah, scandaient les manifestants lors de ce huitième vendredi noir.

Une revendication tout à fait légitime, vu le pedigree des personnages décriés, pour ne citer qu'eux, mais face à laquelle le Général-fermier -il a « réussi à transformer l’état-major de l’ANP en «ferme privée» au service des proches, des copins et des coquins!-, n’a pas eu d’autre choix que le recours à la manière forte!

Ce Général est maintenant seul face au peuple, après le départ forcé d’Abdelaziz Bouteflika. Va-t-il se permettre de décimer plus de quarante millions d’Algériens pour se maintenir et maintenir au pouvoir une oligarchie fossilisée comptable de la faillite systématique de l’Algérie? 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 13/04/2019 à 14h26