France: onze interpellations dans l'enquête sur l'attentat du 14 juillet à Nice

L'attentat commis le jour le fête nationale française avait fait 86 morts de 19 nationalités et plus de 400 blessés.

L'attentat commis le jour le fête nationale française avait fait 86 morts de 19 nationalités et plus de 400 blessés. . DR (photo archives)

Onze hommes, soupçonnés d'avoir aidé l'auteur de l'attentat qui a fait 86 morts le 14 juillet à Nice à se procurer des armes, ont été interpellés en France, a-t-on appris lundi de sources proches du dossier.

Le 12/12/2016 à 17h11

Dix hommes ont été placés en garde à vue lundi matin à Nice et un onzième vendredi à Nantes (ouest) dans le cadre de l'enquête sur l'attentat qui avait fait 86 morts de 19 nationalités et plus de 400 blessés, fauchés par le poids lourd conduit par le tueur. Parmi les interpellés figurent notamment des Albanais.

En juillet, un couple d'Albanais, Artan Henaj et Enkeledja Zace, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel l'auteur de l'attentat, le Tunisien Lahouaiej Bouhlel, a tiré sur des policiers avant d'être tué.

"Ce sont des gens qui étaient en relation avec ceux arrêtés en juillet dans le cadre de la fourniture des armes pour l'auteur de l'attentat, un pistolet et un fusil d'assaut. On essaye de tirer tous les fils de l'enquête. Le Nantais habitait Nice auparavant", a précisé la source proche du dossier.

"Ils n'ont pas forcément eu connaissance de l'attentat, mais font partie du milieu délictuel de droit commun, notamment des filières d'approvisionnement en armes", a-t-on ajouté de même source.

La garde à vue peut durer quatre jours, comme le prévoit la législation antiterroriste.

Au total, six personnes ont été mises en examen et écrouées dans l'enquête sur l'attentat commis par Mohamed Lahouaiej Bouhlel: à ce stade, leurs auditions révèlent de nombreuses contradictions mais aucun élément ne démontre avec certitude que ces personnes -cinq hommes et une femme inconnus des services antiterroristes- avaient connaissance de son projet.

L'un des mis en examen, un franco-tunisien de 21 ans, vendeur de cocaïne et connu pour de petits larcins, a notamment reconnu avoir servi d'intermédiaire pour fournir le pistolet utilisé le soir de l'attentat par Lahouaiej Bouhlel moyennant 1.400 euros.

Le 12/12/2016 à 17h11