La détention de Salah Abdeslam "assouplie" par crainte d'un suicide

Le Parisien

Salah Abdeslam est le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015. Les conditions de sa détention ont été assouplies en raison de «craintes pour sa santé» et d'un suicide.

Le 15/09/2017 à 10h42

Selon Le Parisien, les conditions de sa détention à Fleury-Mérogis, avec notamment une surveillance vidéo permanente, ont été "allégées", la justice redoutant un suicide avant son procès. "Il a été rendu possible l'accès à un certain nombre de possibilités, de parler à son avocat de manière un petit peu plus souple mais il reste évidemment à l'isolement et de ce point de vue-là rien n'est changé", a précisé la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet. "Il y avait des craintes effectivement liées à sa santé. Si l'on veut que le procès soit conduit dans des conditions qui soient pertinentes pour la sécurité dans notre société, il est important évidemment de pouvoir, le cas échéant, rentrer en contact avec lui", a-t-elle expliqué.

Selon Le Parisien, le détenu le plus surveillé de France peut désormais rencontrer ses proches sans être séparé par une vitre. En contrepartie, Salah Abdeslam sera fouillé systématiquement avant son retour en cellule.

Arrêté en Belgique en mars 2016 après quatre mois de cavale, Salah Abdeslam avait été transféré en avril de la même année en France où il a été mis en examen, notamment pour "participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes". En prison depuis un an et demi, il a montré ces derniers mois des signes alarmants de dégradation de sa santé mentale. "Prostration, paranoïa, irritabilité... Ces signaux ont amené les juges d'instruction, le parquet de Paris et l'administration pénitentiaire à organiser au printemps dernier une réunion sur le sujet. Avec, à la clé, un constat commun: le détenu ne semble pas simuler. Un consensus s'est donc dégagé sur la nécessité d'introduire un peu d'humanité dans cette vie carcérale, et cela dans l'intérêt même de l'enquête", lit-on dans Le Parisien. 

Il est considéré comme le logisticien des attaques de novembre revendiquées par l'Etat islamique, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, il a jusqu'à présent toujours refusé de communiquer avec la justice.

Par Le360
Le 15/09/2017 à 10h42