La presse électronique algérienne crie à la censure

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 10 avril 2016.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 10 avril 2016. . AFP

Le cofondateur et directeur du journal électronique algérien "Tout sur l'Algérie", Hamid Guemache, a dénoncé, jeudi, un "blocage volontaire" depuis le 5 octobre des deux sites d’informations "TSA" et "TSA arabi" par Algérie Télécom.

Le 13/10/2017 à 08h27

"TSA a été bloqué par Algérie Télécom, il n’y a pas de doute là-dessus. On soupçonne une forme de censure que le gouvernement ne veut pas assumer", a affirmé Hamid Guemache dans des déclarations à la presse.

Après avoir souligné qu’il n’a pas encore reçu d’explications de la part d’Algérie Télécom ou du gouvernement sur cette affaire, il s’est dit "convaincu" qu’il s’agit là d’un "blocage volontaire".

"Nous dénonçons une atteinte flagrante à la liberté de la presse, à la liberté d'expression, mais aussi à celle d'accès à internet et à la liberté d'entreprendre", écrit-il sur son site.

Dans un communiqué publié jeudi, Reporters sans Frontières (RSF) a estimé que "le fait que TSA soit inaccessible sur les seuls opérateurs publics laisse à penser qu'il s'agit bien d'un blocage politique eu égard au ton critique du site envers les autorités".

L'organisation de défense de la liberté de la presse "appelle les autorités compétentes à mettre tout en oeuvre pour permettre un retour rapide à la normale et assurer le pluralisme de l'information".

Lancé en 2007 par les frères Hamid et Lounès Guemache, TSA, entreprise de presse de droit français, dont les serveurs sont basés en France, se revendique comme "le média le plus consulté d'Algérie, avec plus de 7 millions de visites mensuelles".

Le 13/10/2017 à 08h27