L'aéroport de Dubaï frappé par l'interdiction des ordinateurs en cabine

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L'interdiction des tablettes et ordinateurs en cabine imposée par les Etats-Unis sur certains vols en provenance de pays arabes et de la Turquie a frappé samedi à l'aéroport de Dubaï, un des plus fréquentés au monde.

Le 25/03/2017 à 08h12

Cette interdiction prend effet au cours d'un week-end de pointe pour cet aéroport qui accueille le plus grand nombre de passagers internationaux au monde.

Environ 1,1 million de voyageurs devraient passer par cet plateforme aéroportuaire entre vendredi et dimanche alors que les Emirats arabes unis célèbrent l'arrivée du printemps par une pause prolongée, a indiqué le vice-président de l'aéroport chargé de la communication Anita Mehra.

Environ 89 millions de passagers devraient transiter par Dubaï cette année, selon les prévisions de l'aéroport.

Les autorités américaines ont interdit d'emporter ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les avions assurant les vols de neuf compagnies aériennes en provenance de dix aéroports internationaux de pays arabes et de Turquie, invoquant un risque d'attentats.

Les huit pays dont les compagnies et les aéroports sont concernés sont tous alliés ou partenaires des Etats-Unis: Turquie, Jordanie, Egypte, Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Emirats arabes unis et Maroc.

Les Etats-Unis n'ont pas précisé la durée de l'interdiction mais la compagnie aérienne Emirates, basée à Dubaï, a précisé à l'AFP qu'on lui avait ordonné de l'appliquer jusqu'au 14 octobre.

L'interdiction couvre également les appareils électroniques vendus dans les magasins duty-free de l'aéroport de Dubaï, a indiqué le président de la plateforme Paul Griffiths a la radio DubayEye.

Pour parer au mécontentement de ses clients, en particulier les voyageurs d'affaires, la compagnie publique Emirates qui opère 18 vols quotidiens vers les Etats-Unis depuis Dubaï a annoncé la mise en place d'un service gratuit permettant aux passagers d'utiliser leurs ordinateurs ou tablettes jusqu'à l'embarquement.

Le trafic à l'aéroport de Dubaï était encore plus compliqué samedi en raison d'orages qui ont retardé des vols prévus vendredi soir et samedi matin.

Dans la foulée des Etats-Unis, le Royaume-Uni a annoncé mardi une interdiction quasi-similaire affectant la Turquie et cinq pays arabes -Liban, Jordanie, Egypte, Tunisie et Arabie saoudite-, mais pas Dubaï.

Ces interdictions, qui ne sont pas appliquées par d'autres pays touchées par des attentats comme la France, ont été très critiquées. Certains pointent le fait qu'elles ne visent que des pays musulmans, d'autres commentateurs ont estimé qu'il s'agissait pour les Etats-Unis d'une forme de protectionnisme alors que des compagnies américaines se plaignent de la concurrence de leurs homologues du Golfe.

Le 25/03/2017 à 08h12