Ouverture d'un musée du cannabis en Uruguay

L'Urugay a adopté en décembre 2013 une loi polémique autorisant notamment la culture du cannabis à domicile.

L'Urugay a adopté en décembre 2013 une loi polémique autorisant notamment la culture du cannabis à domicile. . DR

L'Uruguay, premier pays à avoir légalisé la production, distribution et consommation de la marijuana, ouvre vendredi 9 décembre un musée consacré à cette plante, "pour connecter les gens qui aiment la nature, l'art et la science" selon son directeur.

Le 06/12/2016 à 19h30

Ce "Musée du cannabis de Montevideo" (MCM) permettra de "poursuivre la riche histoire des libertés que l'Uruguay a toujours adoptées de manière avant-gardiste", affirment mardi 6 novembre dans un communiqué les fondateurs de ce lieu.

Il s'agit aussi d'offrir "un voyage vers une des cultures les plus anciennes du monde, qui sera sans doute une des plantes les plus importantes du troisième millénaire pour ses propriétés médicinales et de reconstruction des sols", ajoute Eduardo Blasina, son directeur.

L'établissement pourra compter sur le soutien de son équivalent à Amsterdam, le Hash Marihuana & Hemp museum, qui a apporté plantes et accessoires, prochainement exposés dans le nouveau musée situé à proximité du Rio de la Plata dans la capitale uruguayenne, précise le communiqué.

Le pays sud-américain a adopté en décembre 2013 une loi polémique autorisant trois modes d'accès au cannabis: culture à domicile pour la consommation personnelle, appartenance à un club cannabique pour planter de manière coopérative et achat de marijuana produite par des entreprises privées.

Le président uruguayen Tabaré Vázquez a annoncé, à plusieurs reprises cette année, l'ouverture d'un registre des consommateurs qui pourront ainsi acheter du cannabis dans les pharmacies (citoyens uruguayens ou résidents en Uruguay depuis plus de deux ans, ce qui exclut les touristes étrangers).

Il n'a cependant pas encore réussi à l'instaurer, signalant que l'application de ce volet de la loi sera reportée à 2017.

L'Etat uruguayen percevra alors 10 à 13% des recettes issues de cette commercialisation, auxquels s'ajoutera le prix des licences payées par les entreprises productrices.

Le 06/12/2016 à 19h30