Plus de 1.400 demandeurs d'asile vénézuéliens au Mexique en six mois

Depuis début avril, l'opposition multiplie les manifestations pour obtenir des élections générales anticipées. 

Depuis début avril, l'opposition multiplie les manifestations pour obtenir des élections générales anticipées.  . AFP

Au total 1.420 Vénézuéliens ont déposé une demande d'asile au Mexique durant les six premiers mois de 2017, soit quatre fois plus que les 361 demandes d'asile enregistrées par Mexico sur l'ensemble de l'année 2016, selon les autorités mexicaines.

Le 06/08/2017 à 17h52

Durant cette période de l'année, les Vénézuéliens ont représenté 21% de toutes les demandes d'asile enregistrées par le Mexique, contre 4% au premier semestre 2016, selon des données officielles annoncées samedi par le gouvernement mexicain.

La crise au Venezuela fait grimper depuis le début de l'année le nombre de demandeurs d'asile vénézuéliens au Mexique alors qu'aucun Vénézuélien n'avait déposé de demande d'asile en 2014 et 2015. D'après la vice-ministre mexicaine des Affaires étrangères en charge de l'Amérique latine et des Caraïbes, Socorro Flores Liera, cette nette augmentation du nombre de demandeurs d'asile vénézuéliens "témoigne de la gravité de la situation dans ce pays riche en pétrole", qui est embourbé dans une crise politique grave et des manifestations violentes contre le gouvernement.

"Le Venezuela est un pays divisé, un pays polarisé", commente la responsable mexicaine, faisant savoir que 40% des demandes ont pour l'heure été acceptées, alors que les autres sont en cours de traitement. "Il faudra beaucoup de vision et un grand soutien de la communauté internationale pour s'asseoir, dialoguer et trouver une solution. La région ne veut pas voir le Venezuela plonger dans la violence et le chaos", a-t-elle alerté.

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres du marché commun du Sud (Mercosur), réunis en conclave samedi à Sao Paulo, ont décidé de suspendre définitivement le Venezuela du bloc économique en mettant en œuvre la clause démocratique contre le gouvernement du président Nicolas Maduro.

Le 06/08/2017 à 17h52