Religion. Cazeneuve convoque l'Islam de France à sa table

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Ce lundi 29 août est une journée spéciale pour le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve. Il convoque à sa table, place Beauvau, l'ensemble des grands responsables de l'Islam de France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) et la direction de la Fondation de l'Islam de France.

Le 28/08/2016 à 10h17

Il s'agit de la première grande réunion à ce niveau depuis la suspension par le Conseil d'Etat des fameux arrêtés interdisant le Burkini et la seconde entre Cazeneuve et le CFCM depuis le déclenchement de cette polémique.

En s'adressant aux dirigeants de l'Islam de France, Bernard Cazeneuve pourra toujours capitaliser sur sa position jugée équilibrée, appelant à des attitudes proportionnées qui évitent de tomber dans le piège de la stigmatisation. 

Bernard Cazeneuve a par ailleurs montré la détermination dont il est capable à travers la fermeture de certaines mosquées qui prêchent la radicalité et l'expulsion de certains éléments qui en assurent la propagande.

L'objectif de cette réunion est de lancer un vaste projet de réforme de l'Islam de France sur des sujets concrets comme la construction des mosquées ou la formation des imams.

Il s'agit surtout de la première réunion où il sera question d'harmoniser la réflexion et le mécanisme de la prise de décision entre le CFCM et la Fondation de l'Islam de France dont la présidence devra revenir à l'ancien ministre de la Défense et de l'Intérieur Jean Pierre Chevènement.

Cette réunion se tiendra aussi à l'ombre d'une pléthore de propositions venant de l'opposition en vue d'organiser l'islam de France, comme celle que vient de formuler le candidat aux primaires "des Republicains", Alain Juppé.

Le challenger de Nicolas Sarkozy propose la signature d'un contrat solennel entre la république et les représentants de l'Islam de France.

Commentant cette réunion très attendue avec Bernard Cazeneuve, Anouar Kbibech, président du CFCM, se veut optimiste: "Ceci va nous permettre enfin de nous doter des moyens humains et financiers nécessaires pour avancer sur des dossiers qui sont en souffrance depuis plusieurs années".

Par Yassine Moatassim
Le 28/08/2016 à 10h17