Sénégal: l’Etat nationalise «temporairement» la production d’huile

DR

Revue de presseDans une interview accordée à l’Agence de presse sénégalaise (APS), le président Macky Sall a indiqué que l’Etat du Sénégal est en train de chercher un repreneur de l’activité de production d’huile menée jusqu’à une date récente par Suneor, dont il vient de se séparer à l’amiable.

Le 02/11/2015 à 17h42

«Cette politique dangereuse ne peut pas continuer. L’Etat met des milliards, chaque année, pour appuyer la commercialisation de l’arachide qui est très importante […]. L’Etat a décidé de reprendre l’activité de production d’huile, en attendant de trouver un autre repreneur», a expliqué Macky Sall dans une interview avec l’APS, précisant, toutefois, ne pas vouloir se précipiter.

L’activité de production d’huile menée par Suneor (ex Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal-SONACOS), va se poursuivre, avec le soutien de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD) ou d’autres partenaires financiers, a-t-il assuré. «Le repreneur a fait ce qu’il a pu. Nous nous sommes séparés à l’amiable, dans un esprit ouvert», a souligné le chef de l’Etat, qui a promis de discuter avec le secteur privé en vue de la poursuite de l’activité de trituration des graines d’arachide pour la production d’huile.

L’Etat s’est récemment séparé de Suneor «à l’amiable» et a entamé des «discussions» devant aboutir à «une nouvelle privatisation» de l’usine de production d’huile d’arachide, a déclaré le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, à la fin d’une réunion avec le Premier ministre Mohammad Boun Abdallah Dionne et le patron du groupe Advens, Abbas Jaber, mettant ainsi fin à un compagnonnage de dix ans.

Dans la même interview, le chef de l’Etat sénégalais a annoncé que «des discussions sont en cours pour trouver des partenaires stratégiques capables d’injecter des ressources nécessaires pour l’envol de la compagnie», Sénégal Airlines confrontée, elle aussi, à de sérieuses difficultés financières et des pertes d’exploitation.

Par Abdelkrim Sall
Le 02/11/2015 à 17h42