Venezuela: Maduro prêt à des législatives anticipées

Nicolas Maduro tient un exemplaire de la Constitution vénézuélienne, après sa victoire à la présidentielel, le 20 mai 2018 à Caracas.

Nicolas Maduro tient un exemplaire de la Constitution vénézuélienne, après sa victoire à la présidentielel, le 20 mai 2018 à Caracas. . AFP

L'opposition vénézuelienne s'apprête à descendre à nouveau dans la rue, ce mercredi, pour réclamer le départ du président Nicolas Maduro, qui tente de faire baisser la pression en se disant prêt à des législatives anticipées mais sans remettre son mandat présidentiel en jeu.

Le 30/01/2019 à 11h23

"Ce serait très bien d'organiser des élections législatives plus tôt, cela constituerait une très bonne forme de discussion politique, une bonne solution par le vote populaire", a déclaré le président socialiste à l'agence publique russe RIA Novosti, face aux appels pour un retour aux urnes, notamment des Européens.

Maduro se dit aussi prêt à "s'asseoir à la table des négociations avec l'opposition, pour parler pour le bien du Venezuela".

Mais il rappelle toutefois que la dernière présidentielle a eu lieu "il y a dix mois", et que si les "impérialistes" en veulent une nouvelle "ils n'ont qu'à attendre", la fin de son mandat.

L'opposition vénézuélienne se prépare de son côté à manifester pour convaincre l'armée, pilier du pouvoir actuel, de lâcher Nicolas Maduro et reconnaître à sa place l'opposant Juan Guaido, porté par un soutien international croissant.

Chef du Parlement, ce député de droite âgé de 35 ans, appelle la population à descendre dans les rues de 12H00 à 14h00 (16h00 à 18h00 GMT) pour paralyser le pays, en frappant dans des casseroles ou en brandissant des pancartes.

Dans un entretien, au quotidien allemand Bild mercredi, l'opposant qui s'est autoproclamé président réclame "plus de sanctions" de la part de l'Union européenne contre le régime en place. "Nous sommes dans une dictature et il doit y avoir une pression" et "nous avons besoin de plus de sanctions de la part de l'UE, comme l'ont décidé les États-Unis", ajoute-t-il.

L'UE a déclaré samedi dernier qu'elle "prendrait des mesures" si des élections n'étaient pas convoquées "dans les prochains jours", y compris concernant "la reconnaissance du leadership" dans le pays. Six pays européens (Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas et Portugal), ont donné jusqu'à dimanche à Nicolas Maduro pour convoquer des élections, faute de quoi ils reconnaîtront son adversaire, comme l'a déjà fait Washington.

Le 30/01/2019 à 11h23