Vidéo. Après la prison, la nouvelle vie du prince saoudien Al-Walid ben Talal

Le prince Al-Walid ben Talal.

Le prince Al-Walid ben Talal. . DR

La société Kingdom Holding a confirmé jeudi 1er février que le prince millionnaire saoudien Al-Walid ben Talal restera son président, écartant les rumeurs selon lesquelles il aurait lâché les rênes de son groupe après sa récente libération.

Le 01/02/2018 à 16h35

Le prince Al-Walid, qui est à 62 ans l'un des hommes les plus riches du monde, a été libéré samedi, trois mois après son arrestation dans le cadre d'un vaste coup de filet, présenté par les autorités saoudiennes comme une opération anticorruption. Selon elles, il a conclu un "arrangement" -dont la teneur n'a pas été communiquée- pour recouvrer la liberté.

"Nous sommes ravis d'accueillir le prince Al-Walid pour qu'il poursuive son travail en tant que président de la Kingdom Holding Company", a indiqué dans un communiqué Talal Almaiman, PDG de cette société internationale d'investissements, qui possède notamment le célèbre hôtel de luxe George-V à Paris.

Le prince Al-Walid, qui possède 95% de Kingdom Holding, faisait partie des personnalités les plus emblématiques parmi les quelque 400 personnes arrêtées en novembre, notamment des ministres et des hommes d'affaires.

Ce coup de filet anticorruption sans précédent dans le royaume saoudien a été lancé par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, 32 ans, qui a entrepris depuis deux ans une série de réformes notamment pour rendre le royaume ultraconservateur plus attrayant pour les investisseurs et moins dépendant du pétrole.

Talal Almaiman a assuré jeudi que la stratégie de Kingdom Holding était "en ligne avec (le plan) Vision 2030 sous la direction (...) du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane (visant à) créer un environnement propice aux investissements et aux affaires".

Selon le procureur général d'Arabie saoudite, une cinquantaine de personnes arrêtées en novembre sont toujours en détention et les arrangements trouvés avec certains suspects vont permettre à l'Etat de récupérer environ 107 milliards de dollars (86 milliards d'euros).

Le 01/02/2018 à 16h35