Vidéo. Bouteflika vote, encore une fois, en fauteuil roulant

Abdelaziz Bouteflika, visiblement très diminué par la maladie.

Abdelaziz Bouteflika, visiblement très diminué par la maladie. . dr

Abdelaziz Bouteflika s'est rendu aux urnes jeudi matin pour voter. Sauf qu'il a été incapable de glisser le bulletin de vote dans l'urne. C'est son neveu qui a accompli la tâche à sa place, sous le regard de son frère Saïd. Ce qui risque de relancer la guerre entre les prétendants à sa succession.

Le 04/05/2017 à 13h23

Encore une fois, c'est un Abdelaziz Bouteflika incapable de la moindre motricité qui sort de sa résidence médicalisée à Zéralda, en banlieue algéroise, pour se rendre aux urnes, accomplissement du "devoir électoral" oblige. Comme le montre la vidéo ci-contre, le président algérien, en se prêtant à ce jeu périlleux des flashs, a produit l'effet inverse escompté de cette nouvelle apparition, censée "rassurer" sur son aptitude à gouverner, six ans après avoir été diagnostiqué, en 2013 à l'hôpilal militaire du Val-de-Grâce, à Paris, d'un Accident vasculaire cérébral (AVC), qui l'a cloué depuis dans sa chaise roulante.

Les images, diffusées ce jeudi matin, contredisent en effet les déclarations lénifiantes faites par les officiels algériens au sujet de l'état de santé du président. Après s'être rendu dans l'isoloir, Bouteflika, visiblement très diminué par la maladie, s'est en effet présenté devant l'urne "transparente" poussé par un un agent. Sauf que, arrivé à l'endroit, il n'a pu glisser le buletin de vote dans ladite urne.

C'est son neveu (enfant) qui s'est empressé de prendre le bulletin pour le glisser à la place de Bouteflika, sous le regard intrigué de ses deux frères, d'autres neveux et surtout des caméras et autres objectifs accourus pour immortaliser cette apparition "historique".

Bien sûr, l'APS, porte-voix du clan Bouteflika, n'a pas manqué au rendez-vous. Elle s'est fendue d'une dépêche où elle fait l'impasse sur la séquence qui démontre l'incapcité de Bouteflika à glisser le bulletin de vote dans l'urne, sans toucher un seul mot au sujet de l'autre séquence où l'on voit aussi le neveu du président se saisir du bulletin et le glisser en lieu et place du président invalide.

Une chose est toutefois sûre: cette rare apparition va certainement alimenter les spéculations sur l'état de santé de Bouteflika et relancer la guerre entre les prétendants à sa succession.

Par Ziad Alami
Le 04/05/2017 à 13h23