Vidéo. Etats-Unis: une musulmane en hijab virée d'un meeting de Donald Trump

Rose Hamid, une hôtesse de l'air de 56 ans, qui porte le hijab et avait accroché à son vêtement une étoile jaune marquée "musulmane”.

Rose Hamid, une hôtesse de l'air de 56 ans, qui porte le hijab et avait accroché à son vêtement une étoile jaune marquée musulmane”. . DR

Une femme musulmane a été priée de quitter un meeting de Donald Trump après s'être levée pour protester en silence contre le candidat à la Maison Blanche, son vêtement portant en grandes lettres les inscriptions: "Salam, je viens en paix".

Le 09/01/2016 à 19h00

Les images télévisées du meeting, qui avait lieu vendredi à Rock Hill en Caroline du Sud (sud-est), montrent une femme escortée dans le calme vers la sortie par un policier, tandis que des partisans du candidat aux primaires républicaines agitent des pancartes et crient dans sa direction, avec véhémence pour certains.

"C'est très vite devenu méchant, c'est effrayant", a ensuite dit à CNN la manifestante, Rose Hamid, une hôtesse de l'air de 56 ans, qui porte le hijab et avait accroché à son vêtement une étoile jaune marquée "musulmane". Elle était assise dans les gradins situés derrière le podium du candidat.

Les meetings de Donald Trump sont désormais systématiquement interrompus par des manifestants, qui contrairement à Rose Hamid, crient des slogans anti-Trump ou agitent des pancartes jusqu'à être expulsés.

Jeudi soir, à Burlington dans le Vermont (nord-est), le milliardaire a dû s'interrompre à de très nombreuses reprises le temps que la sécurité évacue les manifestants, qui étaient pour la plupart des partisans de Bernie Sanders, ancien maire de Burlington et candidat aux primaires démocrates.

L'action silencieuse de Rose Hamid est une réponse au discours anti-musulmans de Donald Trump, qui a proposé de fermer les frontières aux musulmans après les attentats de Paris (130 morts) et de San Bernardino (14 morts), commis par des jihadistes.

"La haine contre nous est incroyable", a dit Donald Trump après l'expulsion de la manifestante. "C'est leur haine, pas notre haine".

Par Driss Douad (avec AFP)
Le 09/01/2016 à 19h00