Quand Benkirane évoque ses enfants

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Revue de presseKiosque360. Les enfants du Chef du gouvernement ont appris à gérer leur vie sans l’intervention de leur père. Lundi, lors d’une réunion qui en a ému plus d’un, Benkirane a évoqué leur parcours.

Le 28/07/2015 à 22h46

Les enfants, gendres et proches d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD et chef du gouvernement, sont tous passés par des périodes difficiles sans pour autant avoir eu à compter sur son intervention. C’est, en gros, ce que le chef du gouvernement a expliqué lors de la dernière rencontre organisée lundi avec la jeunesse de son parti, rapporte AL Massae dans son numéro du mercredi 29 juillet.C’est ainsi, nous apprend le quotidien, que le gendre de Benkirane avait choisi d’immigrer en Allemagne pour chercher du travail alors que son beau-père était déjà chef du gouvernement. En attendant de réussir, il a dû, à plusieurs reprises, passer la nuit dans une mosquée. Quant à sa fille, elle a dû faire, alors qu’elle était enceinte, du baby-sitting pour parvenir à payer le loyer. «Ma fille a pourtant deux Masters», a confié Benkirane. Une confidence qui, rapporte le quotidien, a ému.Fatigué d’enchaîner les petits boulots, le gendre du chef du gouvernement a décidé de rentrer au bercail. «Aujourd’hui, il travaille dans une PME où il gagne un modeste salaire».

Concernant la bourse d’études dont bénéficie son fils, Benkirane a affirmé ne pas avoir les moyens de financer ses études à l’étranger. «Comment faire pour lui permettre de poursuivre ses études?», a-t-il lancé.A ce propos, le secrétaire général du PJD a tenu à démontrer que son fils méritait la bourse en question. «Après avoir passé deux ans dans les classes préparatoires, il a décidé de partir en Europe pour finir ses études. Pourtant, le directeur de l’Institut supérieur de Commerce, de l’administration et de l’entreprise (ISCAE) m’a appelé pour me dire que mon fils était classé premier lors des examens d’accès. Cela n’a rien changé à la décision de Redouane», a encore confié Benkirane. Et c’est le cousin de Redouane qui a financé une partie des frais en 2011, un argent qui lui sera remboursé grâce aux ventes issues des récoltes d’une parcelle de terrain qu’il détient conjointement avec l’épouse de Benkirane. A son retour, Redouane Benkirane a fini par trouver du travail dans un cabinet d’études.

Benkirane avoue être intervenu une fois pour son autre fils, Oussama, alors que ce dernier était encore étudiant. «C’était pour l’aider à accéder à l’internat de l’Ecole nationale de Commerce et de gestion (ENCG) de Settat. Cependant, je n’étais pas encore chef du gouvernement», a-t-il déclaré. Après une première expérience professionnelle décevante, Oussama est aujourd’hui comptable et père de deux enfants.

Concernant ses filles, la première a démarré sa carrière professionnelle comme enseignante primaire dans le privé, avec un salaire de 4.000 DH. Son diplôme canadien ayant été refusé au Maroc, elle a dû faire un Master au Maroc. «Aujourd’hui, elle est encadrante pour un salaire mensuel de 8.000 DH», rapporte le quotidien. La deuxième fille de Benkirane a été obligée, pour sa part, de partir en Arabie Saoudite, son époux ayant été recruté par une entreprise de télécommunications. La troisième fille du chef du gouvernement est, quant à elle, une personne à besoins spécifiques.

La rencontre ne pouvait se conclure sans évoquer le cas du parlementaire suspendu de ses fonctions, à savoir Abdelaziz Aftati. «Nous l’avions convoqué pour assister à la réunion pendant laquelle cette décision a été prise, mais il ne s’est pas présenté. Aujourd’hui, son dossier est devant la Commission d’arbitrage», a affirmé à ce propos le secrétaire général du PJD.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 28/07/2015 à 22h46