Affaire «Akhannouch dégage»: le Parquet général ouvre une enquête

Aziz Akhannouch. 

Aziz Akhannouch.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le Parquet général a choisi de s'intéresser aux slogans anti-Akhannouch, scandés en pleine activité royale, en lançant une enquête qui devrait permettre de faire la lumière sur cet incident.

Le 12/06/2018 à 21h09

L’affaire du slogan «Akhannouch dégage», scandé en marge d’une activité royale à Tanger, la semaine dernière, prend de l’ampleur. Désormais, c'est la justice qui enquête sur cette affaire.

Rapportant, dans son édition du mercredi 13 juin des propos de Mohamed Aujjar, ministre de la Justice, Al Ahdath Al Maghribia indique, en effet, que le dossier est aujourd'hui entre les mains du Parquet général. L’annonce de cette enquête a été faite par le ministre lors de la séance des questions orales, qui s'est tenue lundi dernier à la Chambre des Représentants. Des députés, notamment de l’Union constitutionnelle (UC), parti proche du RNI présidé par Aziz Akhannouch, ont en effet insisté pour que ce point soit inscrit à l’ordre du jour, tant ces «protestations» contre Akhannouch, lors d’une activité royale, constituent un précédent grave. Un avis qu’Aujjar semblait partager puisqu’il a déclaré que ce qui s’était passé était «inacceptable».

Al Ahdath ajoute que le ministre a déclaré que le gouvernement était conscient du mécontentement exprimé par la population quant à la situation sociale, mais a assuré que des efforts seraient déployés dans plusieurs domaines afin de répondre au mieux aux attentes des citoyens. Le ministre a également insisté sur la nécessité d’une mobilisation de toutes les forces vives du pays derrière le roi Mohammed VI, afin de relever les défis difficiles qu’impose le contexte actuel. Le ministre a également ajouté que l’Exécutif s’apprêtait à annoncer, dans les prochains jours, des mesures concrètes répondant aux doléances des citoyens. Pour ce qui est de l’institution monarchique, Aujjar a insisté sur le fait qu’elle ne devait être impliquée dans aucun calcul politique.

Pour rappel, depuis la survenance de l’incident de Tanger, plusieurs voix se sont élevés pour dénoncer ce qui s’était passé, en raison principalement de la nature de l’activité durant laquelle les « Akhannouch dégage » ont été scandés. L’affaire a même créé de vives tensions entre le RNI et le PAM, après que l’ancien secrétaire général de ce dernier a été soupçonné d’avoir orchestré la scène.

Par Fayza Senhaji
Le 12/06/2018 à 21h09