Affaire du viol dans un bus: Aujjar interpelle les procureurs sur la non-dénonciation des crimes

Mohamed Aujjar, président de la mission d'enquête de l'ONU sur la Libye.

Mohamed Aujjar, président de la mission d'enquête de l'ONU sur la Libye. . DR

L'abominable affaire de l'agression sexuelle collective sur une jeune fille dans un bus à Casablanca a mis en lumière une série de dysfonctionnements au niveau de la société et de l'administration. L'un des graves manquements concerne la non-dénonciation des crimes.

Le 23/08/2017 à 14h01

Le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, vient d'adresser ce mercredi 23 août une circulaire à tous les procureurs du royaume leur demandant d'être fermes et intransigeants envers la dénonciation des crimes par les personnes et les administrations.

"J'ai remarqué, a écrit le ministre dans sa circulaire transmise aux parquets, que certains crimes se déroulent sous les regards du public ou dans des lieux publics sans qu'ils soient dénoncés auprès des autorités concernées et ce, en contradiction avec la loi. Ce comportement nuit aux efforts menés dans le cadre de la lutte contre la criminalité".

"La dénonciation des crimes est un devoir éthique que dictent le civisme engagé et la Constitution". Pour Mohamed Aujjar, la dénonciation est "une obligation juridique contraignante" et toute violation de cette mesure est "punie sévèrement par la loi".

Le ministre demande aux parquets de veiller strictement à l'application de la loi contre tout contrevenant, qu'il soit personne physique ou morale. "Je vous demande d'ouvrir systématiquement des enquêtes pour traiter les cas de non-dénonciation de crime et d'infliger les sanctions prévues par la loi et ce, pour préserver la sécurité publique, les biens et la souveraineté des lois aisi que pour mettre fin à l'impunité". 

La circulaire de Mohamed Aujjar a été adressée aux procureurs généraux du roi près des cours d'appel et des procureurs du roi près des tribunaux de première instance.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/08/2017 à 14h01