Agadir: les autorités interdisent une action de soutien au peuple kabyle

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Revue de presseLes autorités de la préfecture d’Agadir Ida-Outanane ont interdit la tenue d’une réunion de concertation pour la mise en place du «Groupement d’action de soutien au peuple kabyle». Cette réunion était prévue au siège d’un parti politique dans la ville, rapporte le quotidien Assabah, dont provient cette revue de presse.

Le 03/05/2024 à 20h12

La réunion préparatoire pour la constitution d’un «Groupement d’action de soutien au peuple kabyle» a été formellement interdite à Agadir.

En effet, «les autorités compétentes de la préfecture d’Agadir Ida-Outanane n’ont pas autorisé la tenue de cette réunion de concertation qui était prévue jeudi au siège d’un parti politique. Et ce, sur instructions du gouverneur de la préfecture et wali de la région de Souss-Massa, Saaïd Amzazi», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 4 et 5 mai, sans mentionner le nom du parti politique.

«L’interdiction est motivée par le fait que cette activité ne cadrait pas avec la stratégie de l’Etat, axée essentiellement sur la feuille de route tracée par le Roi, dont notamment le principe de non-ingérence dans la souveraineté des Etats», explique le quotidien.

L’objectif de la réunion interdite, indique le quotidien, était de créer un comité de soutien au «peuple kabyle», surtout après la proclamation de l’indépendance de la Kabylie, le 20 avril 2024, et la création d’un sixième Etat, en quête de reconnaissance dans le grand Maghreb.

L’interdiction des autorités d’Agadir est formelle, même si cette activité intervient dans un contexte où les hostilités algériennes à l’égard du Maroc se multiplient pour nuire à l’intégrité territoriale du royaume.

En dépit de ces hostilités, poursuit le quotidien, le royaume opte pour la sagesse et l’esprit de bon voisinage, comme l’avait souligné le Roi dans son discours adressé à la Nation à l’occasion du 22e anniversaire de la Fête du Trône: «Je rassure Nos frères en Algérie : vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc qui n’est nullement un danger ou une menace pour vous. En fait, ce qui vous affecte nous touche et ce qui vous atteint nous accable. Aussi, Nous considérons que la sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple, sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc».

Par Mohamed Younsi
Le 03/05/2024 à 20h12