Al Hoceima: Zafzafi toujours recherché…et il risque gros

Nasser Zefzafi. 

Nasser Zefzafi.  . DR

Nasser Zefzafi, auteur notamment d’une entrave à la prière du vendredi à la mosquée Mohammed V d'Al Hoceima, est toujours recherché, au lendemain de l’ordre donné par le procureur général de l’interpeller, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Le 27/05/2017 à 14h43

"Il n'a pas encore été arrêté et rien de nouveau n'est intervenu depuis le communiqué du procureur général de la cour d'appel d'Al Hoceima", a indiqué une source locale proche du dossier, indiquant que tout élément nouveau sera communiqué publiquement. Le quartier où réside Zefzafi était calme ce samedi, premier jour du ramadan.

Zefzafi prêt à se rendre?Vendredi soir, le procureur général du roi a ordonné l'ouverture d'une enquête au sujet de l'entrave, par Nasser Zefzafi en compagnie d'autres individus, de la liberté du culte. Zefzafi s'était en fait permis d'interdire la deuxième partie du prêche de l'imam, lui arrachant le micro pour prêcher à sa place, l’insulter (en le traitant de menteur, entre autres) et haranguer de nouveau les foules, cette fois par un discours religieux. Le procureur a également ordonné l'interpellation du dénommé Zefzafi pour enquête avant de le déférer devant le parquet de la ville. Certaines sources parlent de la prédisposition du concerné à se rendre, mais à l’heure où nous mettons en ligne, il n’en est toujours rien.

Que risque-t-il?Selon l'article 221 du code pénal loi, Zefzafi et ses compagnons risquent jusqu'à trois ans de prison ferme. "Toute entrave d'un culte est passible d'une peine allant de 6 mois à trois ans de réclusion", selon le code pénal.

Précisons que le caractère pacifique du Hirak à Al Hoceima a été sérieusement entamé hier vendredi après cet incident, plusieurs agents de police et des forces de l'ordre ayant été blessés, dont trois grièvement, par des manifestants, selon la délégation locale de la santé publique. Deux d'entre eux ont été évacués vers l'hôpital militaire Mohammed V à Rabat.

Par ailleurs, et contrairement à ce qui circule, les forces de l'ordre n'ont à aucun moment usé de leurs armes, que ce soit pour des sommations ou pour disperser les foules. "Ce sont des allégations mensongères véhiculées par des esprits malveillants et visant à semer le trouble", dénonce-t-on.

Pendant ce temps…Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit est toujours en mission dans la région où il multiple des réunions de dialogue et de concertation avec les habitants. Il boucle ce samedi une visite d'une semaine à Al Hoceima et dans sa région.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/05/2017 à 14h43