Alger prépare-t-elle la guerre contre le Maroc?

C’est une obsession maladive que nourrit, vis-à-vis du Maroc, le régime algérien qui livre, contre le royaume, une véritable guerre médiatique abondamment alimentée par les locataires du Palais Al Moradia. En effet, après des manœuvres militaires avec munitions réelles, baptisées de noms provocateurs tels «Iktissah» (invasion) ou encore «Toufane» (déluge), les généraux, véritables décideurs de l’Etat-major algérien, viennent de nommer, à la tête de l’armée de l’infanterie algérienne, un général qui affiche clairement son hostilité contre le Maroc.

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 25 septembre, il s’agit de Said Chankriha, l’ancien commandant de la zone militaire sud-ouest, dans la région de Tindouf. Ce général, qui devait partir à la retraite, comme l’avaient annoncé des médias, est désormais l’homme fort de l’armée de terre algérienne. D’ailleurs, précise le quotidien, ce haut gradé de l’armée algérienne, qui ne cache pas son hostilité vis-à-vis du Maroc, avait ouvertement soutenu «l’éventuelle création d'un Etat au Sahara».De même, ajoute le quotidien, ce général est réputé pour «ses virulentes attaques contre le Trône marocain». Sa nomination à la tête des forces de l’armée de terre algérienne envoie donc plusieurs messages.

Après les manoeuvres militaires effectuées et la nomination d'un haut gradé hostile au Maroc à la tête de son infanterie, le régime algérien serait en état d’alerte pour entrer en guerre à tout moment. Les zones choisies par le régime algérien pour les exercices militaires de ses forces armées laissent également entendre que le Maroc est visé par cette agitation militaire algérienne. Il semble que ce régime, loin d'être en bonne santé politique, ait orienté ses manœuvres vers le Maroc pour détourner l’attention de l’opinion publique algérienne de ses réelles préoccupations.

Ainsi, chaque fois que le malaise social et les moult maux qui rongent la société algérienne atteignent leur paroxysme, déstabilisant le système, les décideurs du Palais AL Mouradia exhibent l’épouvantail de la menace marocaine pour manipuler l’opinion publique locale. Cette manœuvre, maintenue et entretenue depuis de longues années, avait commencé par l’approvisionnement, le soutien et le financement des séparatistes et s'était poursuivie par la fermeture des frontières entre les deux pays, avant de prendre une dimension continentale et internationale à travers des guerres diplomatiques et politiques.

Après les défaites cuisantes subies sur tous ces plans, les décideurs algériens exhibent aujourd’hui l’arme de la guerre directe. Sur ce point, l’Histoire est également riche d’enseignements.