Après Al Hoceima, le projet «Marrakech, cité du renouveau» risque de faire tomber des têtes

Dr

Revue de presseKiosque360. La prochaine visite royale à Marrakech inquiète les intervenants du programme «Marrakech, cité du renouveau permanent», dont la réalisation a pris beaucoup de retard. Alors que le scénario d'Al Hoceima se profile, les têtes pourraient à nouveau tomber.

Le 26/10/2017 à 09h09

À quelques jours de la visite royale à Marrakech, c’est le branle-bas de combat dans la ville. Le retard enregistré dans la réalisation des projets lancés dans la ville ocre, dans le cadre du programme «Marrakech, cité du renouveau permanent», pourrait faire l’objet d’une enquête. Comme pour les projets d'Al Hoceima, il s'agit aujourd'hui de trouver les responsables des défaillances qui se sont accumulées dans la préparation puis la réalisation de cette kyrielle de projets structurants urbains, environnementaux et culturels.

À ce propos, le quotidien Al Akhbar affirme, dans son édition de ce jeudi 26 octobre, que «les responsables de la ville ocre travaillent jour et nuit pour rattraper les retards» avant la visite royale, prévue dans quelques jours. Cependant, fait remarquer le journal, certains projets programmés dans le cadre de ce chantier, qui devait être complètement réalisé avant fin 2017, n'existent toujours que sur papier, tandis que d’autres en sont à peine au stade du montage financier. Le financement de certains autres projets n’a pas encore été défini. Autant dire que le programme ne pourra être réalisé dans les délais annoncés après la signature de la convention devant le roi, en 2014.

Ces retards, explique le journal, qui se référe à des sources proches du dossier, s'expliquent notamment par l'absence d’études de faisabilité et de montages financiers précis. En outre, l'ensemble du chantier n'a été octroyé qu'à une seule entreprise, ce qui va à l'encontre du principe de concurrence.

À ce rythme, conclut le quotidien, le projet, qui devait être achevé et inauguré dans deux mois, ne sera pas concrétisé avant deux ans.

Par Mohamed Younsi
Le 26/10/2017 à 09h09