Après les attentats du "vendredi noir", état d’alerte maximale au Maroc

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Revue de presseLes attentats synchronisés ayant visé, vendredi 26 juin, la France, la Tunisie et le Koweït ont poussé les services marocains à élever au plus haut point le niveau d’alerte en prévision de potentiels actes terroristes contre le Maroc.

Le 27/06/2015 à 00h42

Les services nationaux ont sonné la «mobilisation toute» après ce «vendredi noir» marqué par des attentats éloignés mais simultanés au Moyen-Orient (Koweït), Tunisie (plage) et la France (usine). «Etat d’alerte maximale au Maroc suite aux frappes terroristes anti-Tunisie, Koweït et France», titre Akhbar Al Yaoum, dans son édition weekend (27 et 28 juin).

Même s’il est encore tôt pour voir un lien entre ces attentats, il n‘en demeure pas moins que leur synchronisation constitue un élément déclencheur de cette levée de boucliers sécuritaire au Maroc d’autant plus que le porte-parole du présumé « Etat islamique » avait appelé à faire du Ramadan un « mois de calamités » pour le monde musulman, voire au-delà.

«Les trois attentats contre la France (un mort et deux blessés), la Tunisie (au moins 28 victimes) et le Koweït (10) s’inscrivent dans le cadre d’un plan encore plus vaste visant d’autres pays, dont le Maroc, sachant que plusieurs Marocains combattent dans les rangs de l’Etat islamique en Irak et en Syrie et avaient menacé, à maintes occasions, le Maroc d’attaques terroristes », estime le quotidien.

«L’état d’alerte au sein des services nationaux s’est déclenché automatiquement, après les attentats contre la Tunisie, la France et le Koweït», explique un haut sécuritaire à Akhbar Al Yaoum, précisément que les services ne peuvent forcément attendre que des instructions soient données par le ministère de l’Intérieur pour agir».

Revenant sur les attentats anti-Tunisie, Akhbar Al Yaoum indique que le bilan officiel de cette tuerie perpétrée à Sousse fait état de 27 morts tragiques, dont la majorité des touristes étrangers. Pour rappel, une fusillade similaire a lieu il y a trois mois sur l’esplanade du musée Bardo, à proximité de l’Assemblée nationale tunisienne (Parlement), à Tunis.

En ce qui concerne le Koweït, pas moins de 10 fidèles ont été tués dans un attentat-suicide commis dans une mosquée chiite. Cet attentat a été revendiqué par Daech, acronyme arabe du soi-disant «Etat islamique» en Irak et en Syrie (EI). 

S’agissant du troisième attentat, il a visé l’usine Air-Products, à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, à proximité de la ville de Lyon, faisant un mort (vraisemblablement décapité) et deux blessés. Cet attentat a été perpétré par le dénommé Yassine Salhi, dévoilent les services français, ajoutant qu’un complice a été arrêté et placé en garde à vue.

Par Ziad Alami
Le 27/06/2015 à 00h42