Augmentation des salaires: aucune décision en vue

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque.360. L’espoir d’une augmentation dans la masse salariale des fonctionnaires et agents de l'Etat semble s’évaporer. La déclaration d'El Khalfi, dans ce sens, risque d'exacerber la relation déjà tendue entre l'Exécutif et les syndicats.

Le 24/04/2015 à 21h19

Après les déclarations de Abdeslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, au sujet de la discussion du gouvernement sur la question de l'augmentation des salaires et de la réduction de l'impôt sur le revenu, son collègue au gouvernement chargé de la Communication, Mustapha El Khalfi, a dissipé tout espoir de revalorisation des salaires. Il affirme que l'Exécutif n'a pris aucune décision dans ce sens, écrit le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce week-end (25-26 avril). 

Lors du traditionnel point de presse, à l'issue du Conseil du gouvernement, tenu jeudi, El Khalfi a affirmé qu'"il n'y a aucune décision à cet égard", soulignant, toutefois, l'engagement du gouvernement pour un "dialogue social constructif", en tant que moyen efficace pour trouver une solution aux problématiques sociales actuellement sur la table, indique la publication.

Sur un autre registre, le ministre de la Communication, cité par Al Massae, fait savoir que le Conseil de gouvernement a examiné deux projets de lois organiques fixant les conditions et les modalités d'exercice par les citoyens du droit de soumettre des pétitions aux pouvoirs publics et des motions en matière législative. Selon El Khalfi, ces deux textes ont été élaborés dans un "cadre participatif et consensuel élargi" en application des articles 14 et 15 de la Constitution, stipulant que les citoyennes et les citoyens disposent, dans les conditions et les modalités fixées par une loi organique, du droit de présenter des propositions en matière législative et des pétitions aux pouvoirs publics. Et d'ajouter que les deux textes entrent dans le cadre de la mise en œuvre des principes de démocratie participative et des dispositions de la Constitution.

Ainsi, le premier texte définit les conditions et les modalités encadrant les opérations de présentation de pétitions aux pouvoirs publics, la collecte de signatures et l'objet de la pétition qui devra être en relation avec l'intérêt général. Il précise également les cas de rejet d'une pétition avec l'obligation d'en informer les personnes concernées qui ont collecté les signatures de la pétition, ainsi que les conditions et modalités encadrant l'exercice de ce droit.

Quant au deuxième texte relatif au droit à la présentation des motions législatives par les citoyens au pouvoir législatif, il définit les dispositions en relation avec la définition de la motion, les conditions de collecte de signatures pour une motion, la relation entre la motion et la législation, ainsi que les conditions encadrant la transformation de la motion en proposition de loi en cas de son parrainage par un ou plusieurs membres du Parlement.

Par Samir Chennaoui
Le 24/04/2015 à 21h19