Benkirane ignore les propositions des syndicats et impose sa réforme

Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement.

Abdelilah Benkirane, Chef de gouvernement. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. L’esprit du partenariat social n’est plus à l’ordre du jour pour le gouvernement. La voix des syndicats est ignorée par le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui entend imposer sa propre version pour la réforme. C'est un véritable bras de fer qui s'annonce.

Le 04/01/2016 à 22h58

Les projets de loi relatifs à la réforme des caisses de retraite sont fin prêts, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son numéro de ce mardi 5 janvier. Et le journal de souligner que le projet soumis au Conseil du gouvernement n’est ni plus ni moins que la copie conforme de la proposition présentée par Benkirane lors de la session mensuelle des questions orales du 22 décembre 2015. La réforme de Benkirane, dont la réalisation devrait coûter la bagatelle de quelque 40 milliards de dirhams, a été vidée des promesses avancées auparavant aux salariés, précise encore le quotidien. Ladite réforme ne comprend plus, désormais, que l’augmentation, sur trois ans, du seuil minimal des pensions locales et militaires de 1.000 à 1.500 DH. Le projet, au cœur d’une polémique opposant, ces trois dernières, le gouvernement et les syndicats, sera exécuté en deux étapes. La première, selon le journal, verra l’augmentation progressive de l’âge de la retraite à partir de 2017, pour parvenir à l’âge limite de 63 ans; la seconde sera marquée par l’évaluation de la nouvelle situation financière du régime des pensions civiles. Le coût du projet de réforme, que le ministère des Finances a compilé dans ses lois budgétaires, est attribué à l’augmentation de la quote-part de l’Etat et des adhérents, à raison de quatre points chacun, sur une durée de quatre ans à partir du début de la mise en œuvre de la réforme, indique Akhbar Al Youm. L’approbation de ce projet de réforme par le gouvernement provoquerait, conclut Akhbar Al Youm, une forte réaction de la part des syndicats.

Par Mustapha Nouri
Le 04/01/2016 à 22h58