Casablanca vire les opérateurs privés de ses plages

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Revue de presseKiosque360. Le conseil de la ville de Casablanca a signé quatre conventions avec une institution publique de l’environnement pour l’organisation des plages.

Le 26/04/2018 à 20h42

A partir de l’été prochain, les entreprises privées chargées de l’organisation, de l’équipement, de l’entretien et de l’animation des plages casablancaises devront se chercher un nouveau marché. Et pour cause, le conseil de la ville de Casablanca a décidé de se passer de leurs services. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 27 avril.

Le journal ajoute qu’il est attendu que le conseil de la ville adopte, lors de la session de mai, des conventions avec une entreprise publique spécialisée dans la protection de l’environnement pour se charger des missions sur les plages de Casablanca pour les trois prochaines années.

La décision prise par les élus fait suite à la défiguration des plages d’Ain Diab, Ain Diab extension, Lalla Meriem et la plage Enahla à Ain Sbaa par des entreprises privées qui obtiennent les marchés dans des conditions opaques. Les élus reprochent aux privés de s’emparer des lieux publics, ce qui impacte la qualité des vacances et prive les citoyens de leur droit légitime de profiter de la plage gratuitement.

Selon Assabah, qui cite plusieurs élus, les entreprises privées qui ont bénéficié pendant des années des marchés de location des espaces publics ne respectaient pas les cahiers de charges et les tarifs fixés par les autorités. Pire, certains prestataires pratiquaient des tarifs pour la location des parasols et des relax à des prix prohibitifs.

De plus, les élus assurent que la circulaire qui fixait à 30% la part de l’espace public réservée aux entreprises et à 70% aux citoyens n’est pas respectée malgré le fait que les ministères de l’Intérieur et de l’Equipement aient délégué son application aux collectivités locales.

Par Fayza Senhaji
Le 26/04/2018 à 20h42