Chabat et El Haité se disputent l'inauguration d'une décharge

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. La ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haité, et le maire de Fès, Hamid Chabat, se disputent la paternité d’un projet de production d’énergies renouvelables. La ministre Haraki a même dû reporter l’inauguration du complexe.

Le 22/06/2015 à 00h57

Hakima El Haité, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Energie et des mines chargée de l’Environnement, vient de reporter l’inauguration d’un site de production d’énergies renouvelables dans une décharge près de Fès, inauguration initialement prévue samedi 20 juin. Le report intervient après de vives pressions du maire de Fès et leader du parti d’opposition de l'Istiqlal, soit Hamid Chabat, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 22 juin. Hamid Chabat accuse en effet le gouvernement de s’accaparer ses propres réussites.

Le journal arabophone estime, à ce propos, qu’une réalisation qui, au départ, était en rapport avec la protection de l’environnement et la mise à niveau des infrastructures, a été détournée pour devenir le terrain d’un affrontement, par communiqués interposés, entre la commune de Fès et le ministère délégué chargé de l’Environnement. Le président de la commune de Fès a d'ailleurs transmis à l’ensemble des médias locaux un communiqué dans lequel il fustige ce qu’il a qualifié d’«agression contre la ville de Fès».

Le Secrétaire général de l’Istiqlal estime que le projet a été réalisé conjointement par la ville de Fès et le secteur privé, avec l’aide du ministère de l’Intérieur. Chabat a qualifié le projet de «gigantesque réalisation qui a suscité la stupéfaction d’un gouvernement qui ne sait qu’augmenter les prix de l’eau et de l’électricité». Même si Hakima El Haité a reporté l’inauguration du projet à une date encore non divulguée, elle n’a par contre pas hésité à répondre à Hamid Chabat pour affirmer que le projet entre dans le cadre du «programme national de gestion intégrée des déchets solides», dont la décharge de Fès n’est qu’une des nombreuses étapes.

Par Marouane Hobballah
Le 22/06/2015 à 00h57