Chambre des conseillers: Benchemass au lieu de Biadillah?

Mohamed Cheikh Biadillah.

Mohamed Cheikh Biadillah. . DR

Revue de presseKiosque360. Le PAM aurait déjà opté pour Abdelhakim Benchemass pour le propulser à la tête de la Chambre des conseillers, au détriment de Mohamed Cheikh Biadillah. Cela consacrerait ainsi la mainmise des anciens gauchistes sur le parti du Tracteur.

Le 02/10/2015 à 00h30

Les dirigeants du PAM comptent bien se maintenir à la présidence de la chambre des conseillers, mais nullement avec le même homme politique, à savoir l’ancien ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, également membre fondateur du Polisario et homme clé du PAM au Sahara et, surtout, à Smara. Selon Al Massae dans son édition de ce vendredi 2 octobre, la direction du parti du Tracteur aurait décidé de placer le Rifain Abdelhakim Benchemass à la tête de la deuxième Chambre du Parlement. Selon le journal, cela reviendrait à consacrer la mainmise des anciens gauchistes sur le PAM et la fermeture d’une parenthèse qui voulait que cette formation compte pour beaucoup sur les notables, voire sur des figures conservatrices, comme cela a été le cas à la création du parti par les amis de Fouad Ali El Himma. Abdelhakim Benchemass part toutefois avec ce handicap de s’être difficilement imposé lors des dernières élections du 4 septembre à Yaacoub El Mansour, malgré sa qualité d’élu et de président du Conseil national du PAM.

D’abord, tuer l’ours !Mais l’analyse d’Al Massae est à prendre avec des pincettes et, avant de penser à la course à la présidence de la deuxième Chambre du Parlement, il faudra attendre les résultats du scrutin qui aura lieu ce vendredi 2 octobre. Mieux: le Sahraoui Mohamed Cheikh Biadillah est sûr de ses chances au Sahara où il dispose d’une bonne assise électorale. Ce qui n’est nullement le cas pour le jeune PAMiste rifain, malgré le solide soutien dont il bénéficie auprès d’Ilyas El Omary, N°2 officiel du parti. Et, de toutes les manières, nous en saurons plus ce vendredi à l’issue du vote des grands électeurs qui devront nommer les 120 membres du prochain «Sénat»: 72 pour les collectivités locales, 20 pour les syndicats, autant pour les chambres professionnelles et 8 sièges pour les patrons (CGEM).

Par Abdeladim Lyoussi
Le 02/10/2015 à 00h30