Champ religieux: Recadrage royal

DR

Revue de presseKiosque360. Le dahir encadrant les tâches des préposés religieux est largement salué, dans la mesure où il constitue un pas décisif dans le processus de régulation du champ religieux.

Le 10/07/2014 à 01h42

La sortie d’Ahmed Toufiq, ministre des Affaires islamiques et des habous, mercredi, à propos du dernier dahir relatif à l’organisation des tâches des préposés religieux, bénéficie d’une large couverture dans la presse à paraître ce jeudi 10 juillet. Ce texte interdit aux imams toute appartenance et activité à caractère politique et syndical. Pour Le Matin du Sahara, ce dahir "est un pas important dans la restructuration du champ religieux". Citant Toufiq, le quotidien relève que "le texte s’inscrit dans le cadre de la stratégie intégrée et inclusive destinée à la restructuration du champ religieux, lancée en 2004 à Casablanca, par le roi Mohammed VI et dont le préposé au culte constitue l’un des piliers". L’Economiste fait savoir que "cette nouvelle réglementation a été bien accueillie par certains partis politiques qui dénonçaient l’instrumentalisation de la religion". "Ce dahir tombe à point nommé, au moment où le Maroc prépare les élections", relève le quotidien.

Les qutidiens arabophones Akhbar Al Yaoum et Al Massae retiennent une déclaration phare d’Ahmed Toufiq, lors de sa conférence, selon laquelle, ce nouveau dahir vise à "protéger la politique de la religion et non l’inverse". Le ministre de tutelle a affirmé que la publication de ce dahir n’a pas été motivée par le contexte politique actuel à savoir les préparatifs des prochaines élections de 2015, lit-on sur Akhbar Al Yaoum.

Pour Annass, ce texte "trace les frontières entre la religieux et la politique". Dans ce registre, le ministre des Affaires islamiques préfère parler "de concordance entre le champ religieux et la sphère politique plutôt que de séparation", indique L’Economiste. Pas de doute, le dahir relatif à l'organisation des tâches des préposés religieux est un tournant dans le processus de régulation de la chose religieuse au Maroc. Le texte a le mérite de clarifier les missions des préposés religieux, leur statut juridique, leurs engagements et leurs droits. L'objectif étant de ne pas exploiter la religion et les mosquées à des fins politiques.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/07/2014 à 01h42