Corruption: un nouveau chef d’accusation porté contre Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Said Naciri et Abdennabi Biioui.

Saïd Naciri et Abdenbi Bioui.. DR

Revue de presseLa Chambre Al Maâchoura, près la Cour d’appel de Casablanca, vient d’annuler la décision du juge d’instruction qui n’avait pas retenu, au cours de son enquête, le chef d’accusation de «trafic de devises étrangères» à l’encontre de Saïd Naciri et de Abdenbi Bioui, tous deux poursuivis dans l’affaire dite de «l’Escobar du Sahara». Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 24/04/2024 à 20h02

Le «trafic de devises étrangères» vient allonger la déjà très longue liste des chefs d’accusation qui ont été retenus contre Saïd Naciri, président du conseil préfectoral de Casablanca, et Abdenbi Bioui, président du conseil de la région de l’Oriental, tous deux poursuivis en état de détention dans l’affaire dite de «l’Escobar du Sahara».

Cette décision émane de la Chambre Al Maâchoura, près la Cour d’appel de Casablanca, qui a annulé la décision du juge d’instruction de ne pas retenir le chef d’accusation de «trafic de devises étrangères» contre les deux mis en cause.

«La décision du juge d’instruction avait fait l’objet d’un recours par le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca», relaie Al Akhbar de ce jeudi 25 avril 2024.

Le quotidien explique que «la justice a décidé de poursuivre Abdenbi Bioui, président du Conseil de la région de l’Oriental, pour sa participation à des opérations d’importation de devises étrangères, sans autorisation préalable de l’Office des changes, alors que les sommes étaient supérieures [au quota annuel de] 100.000 dirhams».

Quant à Saïd Naciri, président du conseil préfectoral de Casablanca, poursuit le quotidien, il se retrouve sous le coup de poursuites judiciaires pour «achat et vente de devises étrangères».

Ces infractions ou tentatives d’infractions à la réglementation des changes régies par les articles 1, 15 et 17 d’un Dahir datant de 1949, relatif à la répression des infractions à la réglementation des changes, tombent également sous le coup de la législation du Code pénal, dans les dispositions prévues par son article 129, indique le quotidien.

Al Akhbar rappelle enfin que les vingt-cinq accusés dans cette affaire, dite de «l’Escobar du Sahara», dont vingt se trouvent en état de détention, ont tous été inculpés au terme de la procédure d’instruction de ce dossier judiciaire.

Les chefs d’accusations retenus contre les co-accusés sont entre autres ceux de «faux en écriture publique», «faux et usage de faux», «extorsion de fonds», «falsification», «participation à une entente en vue de la détention, l’exportation et la commercialisation de drogues», «recel», «usage de faux en écriture publique», «faux témoignages», «mise en service de véhicules sans immatriculation», «complicité», sans compter celui-ci: la «tentative d’exportation de stupéfiants sans autorisation des autorités compétentes».

Par Mohamed Younsi
Le 24/04/2024 à 20h02