Croissance: le Maroc a besoin de plus de réformes, selon le FMI

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Le faible niveau de croissance de l'économie marocaine en 2016 justifie davantage de réformes socio-économiques afin d'assurer notamment l'emploi des jeunes, a estimé mardi Nicolas Blancher, chef de la mission du FMI pour le Maroc.

Le 02/08/2016 à 16h00

Le Conseil d'administration du FMI a décidé le 22 juillet d'accorder au Maroc une Ligne de précaution et de liquidités -LPL- de 3,5 milliards de dollars sur une durée de deux ans.

"Cette ligne de précaution est accordée pour que le Maroc puisse résorber des chocs externes éventuels. Son économie a besoin d'une précaution financière contre des risques d'insécurité" régional ou international, a noté Nicolas Blancher, lors d'une téléconférence entre Washington, siège du FMI et un centre de presse installé au ministère de l'Economie et des finances.

Le niveau de la nouvelle LPL "a baissé à 3,5 milliards de dollars (contre 5 milliards auparavant) parce que le risque lié notamment à l'économie du Maroc a régressé". Toutefois, le chef de la mission du FMI a appelé le Maroc à diversifier davantage son économie "en diminuant sa dépendance à l'énergie et à la zone euro et en s'engageant dans une décentralisation comme principal axe de la régionalisation avancée".

L’expert du FMI a, par ailleurs, salué la réforme de la Caisse des retraites des fonctionnaires -CMR- adoptée tout récemment par le parlement.

A propos du taux de change du dirham, le responsable du FMI a indiqué que le Maroc "n'est pas soumis à une pression pour qu'il entreprenne rapidement cette réforme en s'engageant dans cette transition". Il a néanmoins reconnu qu'une "flexibilité du taux de change du dirham permettra au Maroc d'amortir des chocs externes".

Le rapport du FMI sur le Maroc sera mis en ligne dès ce mardi soir du 2 août, selon Nicolas Blancher.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 02/08/2016 à 16h00