Ecole publique: A la rescousse d’un enseignement à la dérive

DR : Association Dynameau

Revue de presseKiosque360. A l’horizon 2030, le gouvernement compte bien voir l’enseignement remis sur les rails. Le chantier a déjà débuté avec un plan concocté par le département de Rachid Belmokhtar, ministre de l’Éducation nationale. Réussira-t-il à le sortir du creux de la vague où il végète?

Le 10/12/2014 à 06h42

Les manuels scolaires du primaire vont bientôt changer. A en croire les propos d’Abdelâdim El Guerrouj, ministre délégué chargé de la Formation professionnelle, qui s’est exprimé en marge de la réunion du Conseil d’administration de l’Académie Souss-Massa-Draâ, les programmes scolaires des quatre premières années de l’enseignement primaire vont en effet être revus. Al Akhbar, dans un article publié en Une de son édition de ce mercredi 10 décembre, explique que ce changement est dicté par la volonté du gouvernement d’asseoir les bases nécessaires aux élèves dans les domaine de la lecture, de l’écriture et, plus généralement, du savoir permettant de cultiver l’ouverture d’esprit. Sous le titre «Voici le plan de Belmokhtar pour «sauver» l’enseignement à l’horizon 2030», Al Akhbar révèle ainsi la teneur de cette nouvelle stratégie.

Un plan de sauvetage pour le primaireAxé autour de 9 points et de 23 mesures, cette «Vision stratégique de l’an 2030» ne fait pas, Selon Abdelâdim El Guerrouj, doublon avec les décisions du Conseil supérieur de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique. Mieux, ce plan fonctionnera en «harmonie» avec ses orientations, car, dira-t-il, «nous travaillons dans un seul sens, en complémentarité». La révision des programmes scolaires des quatre premières années du primaire vise à rehausser le niveau des cycles scolaires pour «arriver à un seuil minimum de connaissances fondamentales nécessaires à la réussite dans le cycle suivant».

Des ambitions et des moyensAutre aspect dévoilé par le ministre délégué: la place accordée par ce plan à l’enseignement public, à la formation professionnelle et au souci de développer «l’offre scolaire et l’encadrement pédagogique». Pour accompagner cette nouvelle dynamique, un effort sera consenti en matière de gouvernance. Aussi, pour se donner les moyens de ses ambitions, le ministère de l’Education nationale compte réviser le statut des fonctionnaires, renforcer la gestion des établissements scolaires, lutter contre les éventuels comportements déviants des élèves et enraciner la décentralisation.Depuis quatre décennies, l’enseignement public, laboratoire de bien des politiques, a été balloté entre les volontés politiques et fait l’objet de bien des chantiers qui se sont révélés être de cuisants échecs. Espérons que cette réforme aboutira. Il y va de l’avenir de nos enfants!

Par Amine Haddadi
Le 10/12/2014 à 06h42