El Khayam, directeur du BCIJ, souligne "l'excellent" niveau de coopération antiterroriste entre Rabat et Madrid

Abdelhak Khiame, patron du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ).

Abdelhak Khiame, patron du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ). . dr

Le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak El Khayam, a souligné "l'excellent" niveau de coopération entre le Maroc et l'Espagne dans le domaine de la lutte antiterroriste, estimant qu'il s'agit d'un modèle à suivre.

Le 28/01/2016 à 13h56

Les relations de coopération entre le Maroc et l'Espagne en matière de lutte contre le terrorisme "sont excellentes, comme en témoignent les multiples opérations antiterroristes conjointes", a-t-il dit dans un entretien publié, jeudi, par l'agence de presse espagnole (EFE), affirmant que la sécurité de l'Espagne et du Maroc est étroitement liée.

M. El Khayam a relevé que l'Espagne a compris, après les attentats de 2004 à Madrid, la nécessité de prendre des mesures préventives pour faire face à la menace terroriste, une démarche, a-t-il noté, qui a été adoptée par le Maroc également.

Il a fait observer que les plans terroristes visant le Maroc ces dernières années ont pu être déjoués justement grâce à une "politique anticipative" de l'Etat fondée sur une stratégie englobant la gestion du champ religieux, la surveillance des activités terroristes sur le web, les mesures de réinsertion des détenus salafistes et l'échange permanent d'informations avec les pays occidentaux.

Certaines cellules terroristes démantelées, a poursuivi le directeur du BCIJ, avaient des "plans avancés" visant à commettre des attaques au Maroc, précisant qu'elles avaient pour cibles des personnalités connues et des patrouilles de la police. 

Outre ces cibles, les groupes terroristes ont toujours dans leur ligne de mire notamment les représentations diplomatiques, les commissariats de police, ainsi que les sites touristiques, dont les hôtels, a-t-il expliqué, faisant savoir que "la majorité des jihadistes marocains qui voyagent vers des foyers de tension ont comme objectif final de commettre des attentats dans leur pays".

A leur retour au Maroc, ces terroristes intègrent des "cellules dormantes et attendent les ordres pour commettre des attentats", a indiqué M. El Khayam, faisant savoir que 200 jihadistes de retour au Maroc ont été arrêtés durant ces dernières années.

Le 28/01/2016 à 13h56