El Othmani met en garde contre la fuite des noms des ministrables

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Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement appelle Benabdallah et Laenser à la discrétion quant aux noms des ministrables qui seront proposés au roi.

Le 07/11/2017 à 20h52

S’il y a un sujet qui, en ce moment, focalise toute l'attention des Marocains, c’est bien celui des ministrables qui remplaceront les ministres limogés par le roi suite au rapport de la Cour des comptes sur le programme "Al Houceima Manarat Al Moutawassit". En effet, tout le monde attend avec impatience de connaître les noms qui seront proposés par les deux partis concernés, soit le PPS et le MP.

Élites politiques, journalistes, opérateurs économiques et acteurs sociaux sont ainsi dans l’expectative et à l'affût de la moindre information. Des noms ont même circulé dans les médias et les réseaux sociaux, ce à quoi El Othmani s’était d'ailleurs préparé, demandant à Mohand Laenser, SG du Mouvement populaire, et à Nabil Benabdallah, SG du PPS, de ne faire fuiter aucune information relative aux noms des ministrables proposés à ces postes.

Le journal Assabah, qui se penche sur ce remaniement gouvernemental dans son édition du 8 novembre, assure, en effet, qu’El Othmani a même interdit aux patrons des deux partis de communiquer ces noms aux membres de la direction, pour éviter que les médias ne s'emparent de l'information avant que le roi ne soit consulté, rappelant par ailleurs qu’il a toute liberté de refuser ou d’accepter les noms proposés à ces postes.

Malgré cela, souligne Assabah, les spéculations vont bon train et des noms ont d’ores et déjà commencé à circuler au sein des partis. Ainsi, certains leaders du parti de l’Epi évoquent le nom de Said Amzazi, président de l’université Mohammed V de Rabat, pour la gestion du portefeuille de l’éducation. Le second nom qui revient fréquemment pour remplacer Larbi Bencheikh au secrétariat d’État chargé de la formation professionnelle est celui de Mohamed Jaouad, qui a longtemps travaillé dans le cabinet de Laenser du temps où il était ministre.

Le journal ajoute que le PPS vit la même chose en interne avec, en prime, une crainte de voir Benabdallah se réserver le droit de décider seul, au sein de la formation politique, des noms des ministrables pour la gestion des deux importants portefeuilles ministériels que sont l’Habitat et la Santé. Dans les rangs du PPS, on pressent d'ailleurs Said Fekkak au ministère de l’Habitat. Mais d'autres noms sont également évoqués, soit ceux d'Abdellatif Amou, d'Anas Doukkali et de Karim Taj, parmi les potentiels ministrables. 

Par Fayza Senhaji
Le 07/11/2017 à 20h52