Exclusif. Voici ce qui fait tourner des destroyers américains dans les eaux territoriales marocaines

Le destroyer USS Ross est actuellement en route vers le port d'Agadir.

Le destroyer USS Ross est actuellement en route vers le port d'Agadir. . DR

A peine la Marine royale marocaine et l'USS Navy ont-elles achevé un exercice naval au large d'Agadir, qu'un autre, cette fois de grande envergure, est annoncé. Après le croiseur lanceur de missiles l'USS Vella gulf, c'est au tour du destroyer USS Ross de faire route vers le Maroc.

Le 03/01/2018 à 13h10

Rappelez-vous: le360 annonçait, hier mardi 2 janvier, la présence du croiseur USS Vella Gulf au large d'Agadir, dans le cadre de l'exercice naval conjoint "Evolex" (exercice évolutif). Une simulation de combat entre cet imposant bâtiment de guerre américain et la frégate marocaine de type Sigma, Sultan Moulay Ismaïl, s'est en effet déroulée avec succès dans les eaux territoriales nationales. Ce mercredi, le360 apprend qu'un autre bâtiment de guerre américain fait actuellement route vers le port d'Agadir, pour participer cette fois à un exercice naval de plus grande envergure.

Selon nos informations, il s'agit de l’USS Ross (baptisé du nom de l'officier de l'USS Navy Donald K. Ross (1910-1992). Il est l'un des deux navires (avec l'USS Porter) à avoir participé en avril 2017 à la campagne de bombardement de la base aérienne syrienne de Shayrat1 (un total de 59 missiles de croisière ont été lancés depuis ces deux navires).

Que viendra donc faire cette "bête de guerre" américaine au large d'Agadir? "Le destroyer US participera à un exercice conjoint de grande envergure avec les trois frégates de la Marine royale marocaine, de type Sygma", annonce une source fiable de le360. Ce nouvel exercice, dont le nom de code est "SeaLine" (versant naval de l'exercice African Lion, le plus grand jamais organisé par les États-Unis en Afrique), débutera lundi 8 janvier 2018.

S'agissant du "plan" de cet exercice, qui s'inscrit dans le cadre de la coopération militaire entre le Maroc et les États-Unis, il viserait à "renforcer l'interopérabilité dans le domaine de la marine de guerre", explique notre source.

Durant cet exercice, la Marine royale marocaine et l'USS Navy procéderont à des opérations amphibies, des actions de lutte anti-surface (mer-mer) et anti-aériennes (mer-air), le tout combiné à des opérations de guerre électronique (brouillage des systèmes de radar des chasseurs aériens et des bâtiments de guerre ennemis), sans compter l'exécution de tirs d'instruction.

Il faut noter que seule la frégate Mohammed VI, de type Fremm, dont le Maroc et la France (fabricant de ce bijou technologique de l'industrie navale) sont les seuls possesseurs au monde, ne participera pas à l'exercice "SeaLine".

N'empêche, trois frégates de type Sygma (de fabrication néerlandaise) seront mobilisées lors de cet exercice d'une grande portée stratégique pour la Marine royale marocaine.

Depuis l'intronisation de Mohammed VI, la Marine royale marocaine a franchi un pas considérable dans le processus de formation et de modernisation de sa flotte. Au-delà de l'armement, une nouvelle base militaire navale a été construite à Ksar Sghir.

Le Maroc possède deux façades maritimes, l'une méditerranéenne et l'autre atlantique. L'intérêt porté à la Marine royale, composante navale des Forces armées royales (FAR), n'est donc pas le fruit du hasard. Il s'agit d'assurer la défense de deux longues façades et dissuader toute menace susceptible de provenir de l'extérieur.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 03/01/2018 à 13h10