Fès: Colère royale et effet boule de neige

MAP

Revue de presseKiosque360. La récente colère de Mohammed VI à l’encontre de plusieurs responsables, dans la ville de Fès, aura des répercussions. D’autres têtes tomberont bientôt au grès des révélations.

Le 12/11/2014 à 23h00

La colère exprimée par Mohammed VI, à Fès, face au retard pris dans la réalisation de plusieurs chantiers relatifs à la réhabilitation du patrimoine de la ville, n’aurait été que la partie visible de l’iceberg. Al Akhbar, dans son édition de ce jeudi 13 novembre, nous en dit plus et sur les raisons de la colère du souverain et sur d’autres éventuelles répercussions sur les responsables de grands chantiers dans la capitale spirituelle du royaume. Avec un gros titre en Une, Al Akhbar révèle qu’à la dernière minute, le roi avait déprogrammé des visites sur les sites de trois autres chantiers dont il avait auparavant lancé les travaux. Les trois sites dont les visites ont été déprogrammées par le roi concernent le quartier Seffarine dans la vieille médina, Aïn Béni Amir relevant de l’arrondissement Saïss et le quartier Ben Souda dans l’arrondissement de Zouagha. L’annulation des déplacements du roi sur ces sites, explique Al Akhbar, est intervenue à la dernière minute quand l’entourage du souverain a été mis au courant des graves dysfonctionnements qui ont entaché les projets en question et, surtout, quand il a été établi que des responsables avaient entamé une course contre la montre pour combler les brèches par une sorte d’opération de maquillage.

Al Akhbar, statistiques à l’appui, nous renseigne davantage sur les raisons de la colère du souverain. Ainsi, les projets de réhabilitation de 27 monuments historiques de Fès, bénéficiant d'un budget global de 285 millions de dirhams, avancent à pas de tortue. 19 mois après leur lancement, le taux de réalisation ne dépasse pas les 10%, affirme le journal.

Badès bis ?

La colère du roi à Fès rappelle l’intervention du souverain pour rendre justice à des MRE ayant acquis des habitations à Badès, près d’Al Hoceïma. A Fès, le patron de l’agence de dé -densification et de réhabilitation de la ville a été relevé de ses fonctions. Les sanctions n’ont pas non plus épargné plusieurs responsables sécuritaires, et en premier lieu le préfet de police et des gradés de la gendarmerie de Sidi Hrazem et Moulay Yaacoub. Al Akhbar va même jusqu’à évoquer une éventuelle révocation de Mohamed Derdouri, wali de la région Fès-Boulemane. 

Par Fatima Moho
Le 12/11/2014 à 23h00