Formation du gouvernement: selon l’USFP, le «blocage» n’est pas près d’être levé

Driss Lachgar

Driss Lachgar . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Pour les socialistes, la fin du blocage des négociations n’est pas pour demain. Ceux qui parlent de sa levée éminente se basent sur des données anciennes qui ne sont plus d’actualité.

Le 01/03/2017 à 20h58

Contrairement à ce qu’a avancé le chef de gouvernement désigné, il y a quelques jours, devant les cadres de son parti, le blocage des négociations pour la formation du gouvernement n’est pas près d’être levé. C’est, du moins, ce qu’affirme le premier secrétaire de l’USFP. «Il est inutile de parler, en ce moment, de fin du blocage» a notamment déclaré Driss Lachgar au quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte ses propos dans son édition du jeudi 2 mars.

Ceux qui parlent de la fin du «blocage» qui perdure depuis cinq mois, se basent sur des données qui remontent à plusieurs semaines et qui ne sont plus d’actualité, avance le premier secrétaire de l’USFP, sans cependant donner plus de précisions. Il n’a toutefois pas manqué de rappeler que le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, «ne cesse d’avilir l’USFP», tantôt en l’incitant à se contenter d’un soutien critique au gouvernement, tantôt en lui proposant de présenter des profils ministrables sous une autre couleur politique.

Le dirigeant du parti socialiste a également noté que la question de la participation de l'USFP au gouvernement, après avoir fait l’objet d’un débat public, est devenue une affaire interne du PJD, au point de diviser les membres de son secrétariat général. A ce propos, affirme le journal, le secrétaire général du PJD fait aujourd’hui face à une série de critiques au sein de son propre parti pour avoir refusé d’accepter l’USFP dans le futur gouvernement.Lors de la dernière réunion du secrétariat général du parti, les membres de l’instance décisionnelle ont notamment exigé du secrétaire général de clarifier sa position quant à l’USFP et, surtout, de leur expliquer pourquoi il ne veut pas de ce parti dans le gouvernement. Le journal affirme aussi, en citant un dirigeant socialiste, que «l’USFP est devenue une sorte de complexe psychologique pour le chef de gouvernement désigné».

Sur un autre registre et selon Akhbar Al Yaoum, qui évoque également cette question du blocage dans son édition du jeudi 2 mars, Abdelilah Benkirane, malgré ce blocage que connaissent les tractations pour la formation du gouvernement, continuerait de suivre certains dossiers qu’il avait ouverts pendant le mandat écoulé. C'est ainsi que le chef de gouvernement désigné devrait recevoir, ce jeudi, une délégation de l’OCDE pour lui présenter un bilan d’étape du «Programme-Pays» que le Maroc a signé avec cette organisation en 2015. Le programme porte notamment, affirme le journal, sur des réformes dans les secteurs de l’enseignement, des impôts et de la santé. 

Par Amyne Asmlal
Le 01/03/2017 à 20h58