Futur gouvernement: Benkirane insiste pour reconduire la majorité sortante

Abdelilah Benkirane, SG du PJD.

Abdelilah Benkirane, SG du PJD. . DR

Abdelilah Benkirane persiste et signe, en affirmant que le prochain gouvernement ne doit être composé que de la majorité sortante. Il rejette, selon le secrétariat général du PJD, d'une manière irrévocable l'intégration de l'USFP de Driss Lachgar au sein de sa future coalition.

Le 03/03/2017 à 11h41

Le secrétariat général PJD a ainsi publié dans la nuit de jeudi à vendredi et ce au terme d'une réunion, un communiqué au ton ferme selon lequel la direction PJDiste renouvelle son soutien indéfectible "au secrétaire général, chef du gouvernement désigné pour qu'il "limite la formation (du prochain) gouvernement au stricte cadre de la majorité précédente".

D'une manière plus claire, Abdelilah Benkirane anticipe ainsi sa prochaine rencontre avec Aziz Akhannouch en affirmant à ce dernier qu'il n'est pas question que l'USFP de Driss Lachgar intègre son gouvernement attendu. Le secrétariat général du PJD a réaffirmé en outre que le chef du gouvernement désigné est "le seul et le dernier habilité à former le gouvernement et à déterminer les parties qui doivent former sa furture coalition gouvernementale".

En outre, M. Benkirane signifie clairement qu'il ne peut accepter qu'une autre partie que lui même, se substitue à lui pour former le futur gouvernement. C'est un message solennel aux autres leaders politiques dont le RNI et l'USFP.

La direction du PJD souligne d'autre part que le "besoin d'accélérer la formation du futur gouvernement ne peut se faire au détriment de la crédibilité de la vie politique et des acquis que le Maroc a enregistrés au niveau des réformes constitutionnelles et politiques".

Cette ferme et intransigeante position du PJD et d'Abdelilah Benkirane intervient alors que se profile une reprise des consultations avec Aziz Akhannouch, le chef du RNI, en vue de mettre fin au blocage qui dure depuis plus de cinq mois.

Benkirane a ainsi adressé un message selon lequel il ne peut plus négocier si on exige une intégration de l'USFP. Le blocage risque de durer.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/03/2017 à 11h41