Gouvernement El Othmani: vers un remaniement ministériel en avril?

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Revue de presseKiosque360. Des rumeurs de plus en plus soutenues circulent sur un éventuel remaniement ministériel en avril prochain. Dans les coulisses du gouvernement et du Parlement, on parle du départ de huit ministres et secrétaires d’Etat, dont des poids lourds du PJD.

Le 17/01/2019 à 19h52

On parle de plus en plus, dans les coulisses du gouvernement et du Parlement, d’un éventuel remaniement ministériel en avril prochain. Selon des sources autorisées, huit ministres et secrétaires d’Etat devraient être écartés. Parmi eux, figurent certains dirigeants du PJD qui ont échoué dans les missions qui leur ont été confiées.

Une source de la présidence du gouvernement révèle qu’un ministre proche de Saâd-Eddine El Othmani serait parmi les partants. Il s’agit du ministre du Travail, Mohamed Yatim, qui risque d'être débarqué non pas pour son escapade à Paris avec sa kinésithérapeute, mais pour avoir mal géré le dialogue social avec les syndicats. Un dossier qui relève pourtant de ses prérogatives et a été exporté vers la présidence du gouvernement, avant d'être confié, par la suite, au ministère de l’Intérieur. Ce département a, depuis, commencé à décoder ce dialogue enrayé depuis des mois, en créant un organe chargé de l’institutionnaliser. Il est devenu quasiment certain, après les fuites sur le remaniement ministériel, que le ministre de la Santé, Anas Doukkali, sera la première victime de ce changement. Le ministre du PPS est accusé de mauvaise gouvernance, notamment en matière de gestion des marchés publics et des prestations sanitaires dans les hôpitaux.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 18 janvier, que le PPS risque de quitter le gouvernement en retirant son deuxième ministre chargé de l’Habitat et de l’urbanisme. Ce dernier aurait, lui aussi, échoué à sortir des eaux troubles un secteur miné par plusieurs dysfonctionnements. Le dossier de la formation professionnelle, qui n’a toujours pas vu le jour, risque de coûter cher à Mohamed El Gharras, le ministre chargé de ce secteur. Ce dernier, qui vient d’être élu président de la commune de Ben Mansour, aspire, pourtant, à être promu au poste de ministre délégué ou de ministre lors du probable remaniement ministériel.

Selon les mêmes sources, les multiples colères royales contre le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani ne seront pas sans conséquences. D’autant que l’évolution de la situation socioéconomique, dans notre pays, a démontré l’échec de la gestion des grandes crises par l’Exécutif. Un échec qui menace la paix sociale et accroît le manque de confiance des citoyens envers la classe politique. Une source du journal Assabah affirme d'ailleurs que, chaque fois que des instructions royales sont données pour enquêter sur les causes de la non-exécution de certains projets, il se produit un remaniement ministériel après la publication des résultats de ces investigations. 

Par Samir Hilmi
Le 17/01/2019 à 19h52