Gouvernement : Le casse-tête de la cohésion

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Dans une réunion de la majorité, tenue jeudi soir, les trois alliés du PJD ont appelé à renforcer la cohésion de l'action gouvernementale, une des clés de la réussite de l'Exécutif. C'est loin d'être gagné !

Le 25/10/2013 à 08h30

"La réussite de l'opposition est tributaire de celle du gouvernement", a estimé jeudi soir le chef du gouvernement appelant les partis "à faire prévaloir la logique de la tolérance et du consensus". Abdelilah Benkirane s'est ainsi exprimé à Rabat lors d'un débat sur le projet de la loi des finances 2014 auquel ont également participé les trois leaders du MP, du RNI et du PPS, a constaté un journaliste de Le360. Le chef du gouvernement est remonté à cette occasion à un récent passé où le PJD et le RNI, son farouche adversaire devenu allié, s'étaient livrés à des joutes oratoires. Il a fait également allusion au PAM. "Il y avait une concurrence, une compétition mais jamais une adversité. Je suis optimiste, nous allons réussir...", a-t-il souligné devant une assistance composée également de parlementaires issus des partis de la majorité.

Renforcer la cohésion

Les trois alliés du PJD ont pour leur part appelé à "renforcer la cohésion de l'action gouvernementale, une des clés de la réussite de l'Exécutif". "L'état d'esprit du RNI est positif. Notre gouvernement doit agir comme une équipe de football. Benkirane veut être notre entraîneur. Nous voulons se doter d' une attaque qui marque des buts contre la pauvreté et, qui améliore le sort des démunis", a déclaré le ministre des MRE, Anis Birou, au nom du RNI. Le patron du parti de la colombe, Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères, se trouvait encore jeudi soir en Espagne.

Le chef du Mouvement populaire, Mohand Laenser, a appelé de son côté à l'harmonisation de l'action. "Nous devons changer notre façon de travailler, comment gérer nos différences ? Nous devons confronter nos idées et dialoguer sur le plan interne", a affirmé le chef parti de l'épi. Quant à Nabil Benabdellah, il a regretté, comme Benkirane, la crise gouvernementale qui a fait perdre beaucoup de temps au Maroc. "Nous sommes sortis heureusement de la zone de turbulence. Passons au travail maintenant. Renforçons notre cohésion", a dit Benabdellah selon lequel la loi des finances 2014 s'inscrit dans un "contexte difficile". Il a plaidé pour que la classe défavorisée ne soit pas pénalisée plus par cette loi de finances. "Nous ne devons pas faire porter plus le fardeau aux couches défavorisées", a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/10/2013 à 08h30