Gouvernement-syndicats: le dialogue social dans l'impasse

Le n° 1 de l'UMT, Miloudi Moukhariq, saluant Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, lors d'une précédente rencontre.

Le n° 1 de l'UMT, Miloudi Moukhariq, saluant Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, lors d'une précédente rencontre. . DR (photo archives)

Le gouvernement et les syndicats se sont séparés ce mercredi sans parvenir à un accord "définitif et commun" au sujet des revendications syndicales. Ils ont quand même décidé de se revoir pour un autre round de négociations dont la date n'a pas été déterminée.

Le 04/05/2016 à 16h24

Entamé le 12 avril, le dialogue social entre le Chef de gouvernement Abdelillah Benkirane et les syndicats semble bloqué, les deux partenaires n'ayant pas trouvé d'accord commun au terme du dernier round

"Nous avons enregistré des avancées sur certains points et un blocage sur d'autres", a déclaré mercredi après-midi une source gouvernementale à Le360, se bornant d'indiquer que les deux parties ont décidé "de reprendre et de poursuivre prochainement ce dialogue sur de nouvelles bases".

Cette source n'a pas précisé non plus la nature des différends mais il est évident que le désaccord profond porte sur la hausse des salaires. Le gouvernement a offert 1% d'augmentation par an durant les quatre années à venir, et sur la baisse de l'impôt sur les salaires (IS), Abdelillah Benkirane ayant refusé d'accorder une baisse de plus de 2% de l'IS.

Le gouvernement, en revanche, a cédé sur "une hausse des allocations familiales, le relèvement du seuil des pensions, la hausse de la prime de naissance, l'élargissement de la couverture médicale aux parents des affiliés et la hausse des indemnités pour les fonctionnaires affectés en zones rurales". "Le total du cahier revendicatif des syndicats pèse lourd en termes de dépenses pour l'Etat car il oscille entre 30 et 33 milliards de dirhams de financement total", selon la même source, expliquant que l'Etat n'a pas les moyens de répondre à cette facture.

A noter que l'offre du Chef de gouvernement aux syndicalistes se résume ainsi à une augmentation des indemnités familiales de 200 DH pour les porter à 300, dans la limite des trois premiers enfants, un passage de 36 DH à 136 DH des indemnités à partir du quatrième enfant, l’augmentation de l’indemnité de naissance de 150 à 500 DH et, enfin, une hausse du seuil minimal des pensions qui passe de 1.000 à 1.500 DH, a confirmé la source gouvernementale.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/05/2016 à 16h24