Gouvernement: vers la réduction des portefeuilles ministériels

Saâd-Eddine El Othmani.

Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Un dégraissage se prépare au sein du gouvernement. Et les premiers à en faire les frais seront, manifestement, les postes de secrétaires d’État.

Le 02/09/2018 à 22h02

La récente crise qui s’est déclarée, suite au départ d’Afailal et au rattachement de l’ex-secrétariat d’Etat à l’Eau à son ministère de tutelle, a permis d’attirer l’attention sur la problématique du statut de la fonction de secrétaire d’Etat dans le gouvernement d’El Othmani. A quoi sert, en effet, ce sous-département rattaché à un ministère si, dans les faits, le responsable qui lui est assigné est, tout au long de sa législature, confronté à des interférences paralysantes dans des domaines d’intervention dont les contours sont mal définis et où la tutelle à toujours le dernier le mot? Et tout cela sur fond de rivalités partisanes, alors que des dossiers urgents attendent des réponses.

Peut-on en déduire qu’il s’agit là de la raison qui aurait incité la majorité gouvernementale à envisager de réduire le nombre de ses ministres, se demande Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce lundi 3 septembre.Selon des sources au sein de la majorité, dont les propos sont relayés par le journal arabophone, un accord secret aurait été conclu entre Saâd-Eddine El Othmani et les autres membres de la majorité gouvernementale, pour une restriction de la composition gouvernementale. La proposition émane d’El Othmani lui-même qui, lors de cette réunion tenue à l'abri des regards, a fait état d’une équipe pléthorique et de dysfonctionnements au niveau des postes de secrétaires d’Etat, avec leur lot de frictions inter-partisanes qui menacent, en permanence, la cohésion gouvernementale.

Selon le journal, si la majorité des membres a salué l’initiative, la décision de supprimer les postes de secrétaires d’Etat, occupés de surcroît par des femmes, a été froidement accueillie par d’autres. Mais El Othmani aurait rétorqué que, en dépit du prix que cela risque de lui coûter auprès de ses militants, il ne reculerait pas.

Par Said Fathallah
Le 02/09/2018 à 22h02