Hassad et Boussaïd appelés à démissionner par 22 instances de défense des droits de l’Homme

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur . DR

Revue de presseKiosque360. Pour 22 instances de défense des droits de l’Homme, le décret sur la base duquel Abdelouafi Laftit, wali de Rabat, s’est vu attribuer un lot de terrain, est nul et non avenu.

Le 01/08/2016 à 01h11

Nouveau rebondissement dans le dossier des parcelles de terrain des «serviteurs de l’Etat». La Coalition marocaine des instances de défense des droits de l’Homme vient d’entrer en scène en réclamant la démission du ministre de l’Intérieur et de celui de l‘Economie et des finances. «De même, elle exige une enquête administrative, judiciaire et institutionnelle par les établissements constitutionnels, chacun dans son domaine d’expertise», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce lundi 1er août.

«Pour Fouad Abdelmoumni, président de la branche Transparency Maroc, des scandales tels que celui du lotissement des 'serviteurs de l’Etat' exige un discours franc. De leur côté, les institutions doivent remplir leur rôle pour poursuivre et sanctionner les responsables», rapporte le journal.

La coalition, qui regroupe les plus importantes associations pour les droits de l’Homme, a également demandé au chef du gouvernement d’ouvrir une enquête administrative et de faire passer les responsables devant le conseil disciplinaire. «La coalition considère que toutes les passations de terrains opérées au profit des conseillers du roi, hauts gradés, fonctionnaires et walis sont nulles et doivent faire l’objet d’une enquête approfondie», précise le journal.

«La coalition, qui s’est spécialement réunie pour discuter de cette affaire, a décidé d’envoyer une lettre au chef du gouvernement pour lui demander de faire part des décisions qu’il a l’intention de prendre dans cette affaire, ainsi que des dispositions envisagées pour limoger Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, et Mohamed Boussaïd, ministre de l’Economie et des finances», a déclaré au quotidien Abderrazzak Boughanbour, coordinateur de la coalition.

Ce limogeage est, selon les associations de droits de l’Homme, une étape nécessaire pour maintenir et garantir la transparence et l’intégrité de l’enquête administrative. «De cette façon, aucune pression ne sera exercée sur ce dossier, ce qui en garantira la bonne exécution», poursuit le quotidien. En outre, les associations réclament aux partis politiques de se séparer de leurs membres impliqués dans cette affaire. La coalition insiste d'ailleurs sur le droit des citoyens d’accéder aux informations relatives à ces dossiers.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 01/08/2016 à 01h11